Le président du Nigeria, Goodluck Jonathan, a pris la décision de suspendre pendant deux ans l'équipe nationale de son pays de toute compétition internationale après leur élimination au premier tour de la Coupe du Monde. Le but de cette décision est de «réorganiser le football nigérian» selon les mots d'un conseiller du président. Le Nigeria ne devrait donc pas participer aux éliminatoires de la CAN 2012. Il se trouvait dans le groupe de la Guinée, Ethiopie et de Madagascar. Interrogé sur les ingérences politiques en France après la déroute des Bleus à la Coupe du Monde, Joseph Blatter, président de la FIFA, avait répondu : «En cas d'ingérence politique, nous interviendrons, quelle que soit la taille du pays», brandissant la menace d'une suspension de la fédération du pays concerné. La FIFA a donc tenu à réagir quant à la décision du Nigeria de se retirer de toute compétition internationale pendant deux ans. «Si le gouvernement du Nigeria ne revient pas en arrière, nous devrons suspendre le Nigeria», a déclaré le secrétaire général de la Fédération internationale, Jérôme Valcke, à la radio privée sud-africaine 702. Les autorités nigérianes ont jusqu'à lundi, 18 h, pour revenir sur leur décision. La FIFA va envoyer sur place un médiateur, afin de parvenir à une solution. La suspension inclut le gel des aides financières, l'absence d'arbitres du pays concerné pour les rencontres internationales ainsi que la suspension des clubs et sélections de toute compétition internationale. Après avoir rappelé à l'ordre mardi dernier la France, la FIFA affirme sa position en cas d'ingérence politique dans le fonctionnement d'une fédération. «Nous avons été sévères avec la France, pourquoi ne le serions-nous pas envers le Nigeria ?», a justifié M. Valcke. Nous avons 208 membres et si l'un d'eux va à l'encontre de nos statuts, du système, alors toute la pyramide du football est en danger». a.b (avec afp)