Le palmier dattier représente un secteur prometteur. Toutefois, des menaces guettent la production des dattes. «La maladie du bayoud, la sécheresse et les déficits hydriques, la désertification, l'ensablement et l'abstention des jeunes oasiens à s'occuper de l'agriculture dans ces zones», souligne Mohamed Benjira, représentant de l'ORMVAT (Office régional de mise en valeur agricole du Tafilalet), lors d'une journée de sensibilisation organisée jeudi dernier à Erfoud sur l'avenir prometteur de la filière. La rencontre, organisée par la Fédération nationale des producteurs de dattes (FNPD) pour informer ses membres sur les dernières nouveautés en matière de financement et les dernières techniques de production des palmiers dattiers, a été l'occasion pour rappeler d'abord le potentiel et les atouts de cette filière. «1,5 million palmiers dattiers, soit une superficie de 15.000 ha, avec 69 arbres par Ha». Les subventions peuvent atteindre 33 mille DH par hectare équipé pour les projets des petits agriculteurs. L'intervention de Mohamed Mouâtamid, de l'Agence nationale pour le développement des oasis et de l'arganier, a été axée sur le contrat-programme relatif à la filière des dattes, l'une des composantes du Plan Vert. «L'un des objectifs prioritaires de cette initiative reste la mise à niveau du secteur dattier sur une superficie globale de 48 mille hectares et la plantation d'autres palmiers dattiers en dehors du périmètre oasien sur une superficie de 17 mille hectares», rappelle-t-il. Pour sa part, le représentant de l'Institut national de la recherche agricole, Zirari Abdelmalek a étalé les mesures prises pour accompagner ce secteur et repeupler les zones oasiennes. Zirari s'est félicité de la plantation de six nouvelles espèces résistantes au bayoud. Les recherches de l'INRA se poursuivent, renchérit-il, pour déterminer les quantités hydriques dont ont réellement besoin les palmiers dattiers. Autre innovation : de nouveaux produits à base de datte ont été fabriqués dont différentes sortes de confiture et de farine à base de dattes. Place aux modes de financement des agriculteurs de la filière des dattes. Fixée à raison de 80 % du prix d'acquisition pour les initiatives individuelles et à 100 % pour les projets des petits agriculteurs, cette subvention peut atteindre respectivement les montants de 27 mille DH et 33 mille DH par hectare équipé, chiffre susceptible d'augmenter, si l'agriculteur met en place un château d'eau d'irrigation. Dédiée aux petits agriculteurs exploitant des fermes ne dépassant pas les 5 ha, cette subvention comprend également l'amélioration foncière à raison de 30 % de l'ensemble des charges de cette opération, soit près de 4.000 DH par hectare.