Avec un chiffre d'affaires de 53 milliards de DH, le secteur automobile participe à hauteur de 3% au PIB national et emploie près de 140.000 personnes. Sa participation à l'assiette fiscale se situe aux alentours de 5 milliards de DH. Ce début d'année a confirmé l'impact qu'a eu la crise économique sur ce secteur au Maroc depuis 2009. Une baisse que l'AIVAM reconnaît. «Après plusieurs années consécutives de croissance à deux chiffres, une année de repli à un chiffre est sinon logique, du moins compréhensible», a annoncé Mohammed Amal Guédira, président de l'Association des importateurs de véhicules automobiles au Maroc (AIVAM), lors de la conférence de presse organisée pour présenter la nouvelle édition du Salon auto expo 2010. Un événement qui «promet bien des surprises», mais qui reste «un salon vendeur». Et pour y arriver, les milliers de visiteurs qui feront le déplacement auront le choix entre 34 marques de véhicules touristiques proposées par 41 exposants, 21 marques de véhicules utilitaires exposées par 17 concessionnaires et 13 marques de motos fournies par 10 importateurs. Mais pour redresser la barre, le Salon à lui seul n'est pas suffisant. La conférence a été également l'occasion pour Mohammed Amal Guédira de revenir sur le contrat-programme censé participer au développement du secteur. À ce propos, Guédira a rappelé que dans les pays ayant adopté des mesures incitatives, les ventes de véhicules automobiles ont augmenté. C'est le cas de la France (+7%), de l'Italie (+12%), de l'Allemagne (+40%). Le contrat-programme «s'inscrit justement dans la même optique» et serait donc en mesure d'apporter des réponses aux attentes des professionnels du secteur et de doper les achats de véhicules neufs. «Nous avons choisi de proposer une série de mesures auxquelles nous avons réfléchi ensemble», a déclaré le président de l'AIVAM. Ces propositions devraient découler d'une étude que l'Association a commandée auprès d'un bureau spécialisé. Le président de l'AIVAM a été on ne peut plus clair quant au rôle des organismes de crédit dans le développement du secteur. «Pour continuer à participer au développement de cette économie, les banques devront réajuster leurs taux de crédit», a-t-il déclaré. En attendant le contrat-programme et le réajustement des taux de crédit, le salon représente une occasion pour faire un tour sommaire de toute l'offre du marché.