Le plan d'urgence n'empêche pas les responsables pédagogiques au sein des universités marocaines de s'intéresser à l'assurance qualité dans l'enseignement supérieur. La journée d'étude organisée conjointement par l'Université Hassan II et le British council a montré que le modèle anglais reste le plus proche de l'esprit de la démarche qualité entamée pour l'enseignement supérieur marocain. Pour Jaâfar Khalid Naciri, Président de l'université Hassan II, «la qualité de l'enseignement supérieur est désormais une priorité. Elle concerne aussi bien les standards de qualité que le suivi des recommandations qui tendent à une plus grande efficience du cursus». Améliorer la qualité La journée a été une occasion pour regarder de plus près l'expérience anglaise en la matière, présentée par Qaisra Shahraz, consultante et membre de l'OFSTED (Office for standars in education). Le système anglais possède une agence d'assurance qualité de l'enseignement qui est une structure chargée de mettre en application les conclusions des divers audits institutionnels qui sont réalisés pour s'assurer de l'effectivité des mesures prises pour améliorer la qualité de l'offre éducative. «Les standards académiques sont établis par l'agence et cela permet de maintenir la confiance dans les cycles supérieurs», a expliqué Q.Shahzar lors de son exposé inaugural à l'occasion de cette journée d'étude. L'expérience anglaise est fort intéressante pour le Maroc dont la démarche de l'évaluation est organisée par la loi 01.00. Ce texte a pris le soin d'intégrer les paramètres de l'assurance qualité qui prédominent dans l'espace européen de l'enseignement supérieur. Au Maroc, le référentiel en matière de qualité est actuellement dans sa deuxième phase, après la première qui concernait l'évaluation des enseignements et des formations. Actuellement, le modèle anglais pourrait s'avérer un fort stimulant pour les évaluations dites «institutionnelles et de système» qui sont en cours de montage dans cette année charnière de la vie du plan d'urgence. La plupart des universités marocaines possèdent actuellement une méthodologie du déroulement de la démarche d'évaluation avec des mises en œuvre reposant sur «un changement d'état d'esprit», avait constaté la plupart des intervenants lors de cette journée d'étude. Les exigences du plan d'urgence obligent maintenant à accélérer les volets jusque-là attaqués sans grande conviction, notamment ceux liés à la recherche et au mode de gouvernance, après des années de concentration sur la qualité du contenu pédagogique. Les divers cas pratiques analysés durant cette journée d'étude ont révélé pour leur part les besoins en ressources humaines qualifiées pour permettre au corps enseignant de bien traduire les nouvelles idées qui germent actuellement et pour donner plus de tonus aux diplômes délivrés par nos universités et élargir par voie de conséquence leur réseau de reconnaissance.