«Cette émission vous est présentée avec la contribution de Head and Shoulders, shampoing n° 1 au monde contre les pellicules». C'est l'une des phrases qui aura coûté la somme non négligeable de 120.000 DH au groupe MFM RADIO.TV. La décision du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) annoncée le 17 mars 2010 portait sur le non-respect des conditions de parrainage et de publicité par la société concernée. C'est la preuve que la Haute autorité de la communication et de l'audiovisuel (HACA) est bien là quelque part, et garde l'œil sur ce qui se fait et se dit. De quoi rassurer les auditeurs et téléspectateurs ; on ne vous fera pas écouter n'importe quoi, ou presque. D'un autre côté, cette décision devrait faire prendre conscience aux opérateurs de la fine frontière qui sépare publicité et illégalité. Ou autrement dit, «excès de zèle». Mais comment savoir clairement où se est la limite ? Si cette phrase est la seule qui accusait la station, elle pourrait justifier une telle interrogation, mais à la lecture du rapport de la HACA, il apparaît que l'animateur, ou les animateurs «incriminés» ont effectivement fait de l'excès de zèle, dans la promotion de leur partenaire : «Nous sommes arrivés, dans le cadre de notre émission, au point concernant la présentation des avantages du shampoing -Head and Shoulders-, shampoing n° 1 au monde contre les pellicules, (...) et de la non-utilisation de certaines marques de shampoing qui aident à l'élimination des pellicules, dont -Head and Shoulders-, naturellement ...». Un exemple parmi d'autres cités dans le rapport, qui éclaire radicalement le jugement de l'autorité. Citer les partenaires certes, mais de là à en faire les meilleurs de tous, cela reste un jugement que toute personne est libre de partager ou non...hors antenne.