«Les indicateurs augurent d'une production végétale et animale satisfaisante». C'et ainsi que Aziz Akhannouch, ministre de l'Agriculture et de la pêche maritime interprète la situation agricole actuelle du pays. Et pour cause, le ministre juge bon l'état végétatif de 75% des superficies emblavées durant la campagne 2009-2010. À cela s'ajoutent 22% de superficies dont l'état est qualifié de moyen. Cette situation est renforcée par l'augmentation de 8% du volume des ventes de semences. Celle des semences sélectionnées est ainsi passée à 1,14 million de quintaux (+64 %) et celle des engrais à 630.000 tonnes d'engrais (+8%). La production d'olives a connu, de son côté, une évolution très positive en affichant une insolente augmentation de 75% pour se fixer à 1,5 million de tonnes. Cette augmentation de la production a été accompagnée d'une baisse des prix de vente sur les marché local et international. Les exportations d'huile pourraient facilement évoluer de +33% pour dépasser les 20.000 tonnes. La tendance haussière que connaît la production d'olives n'a pas empêché la distribution de 5 millions de plants d'olivier, «soit 94% du total programmé», a annoncé Akhennouch. Souss-Massa-Drâa en baisse de régime D'autres productions devraient également évoluer dans le bon sens, puisque les campagnes de distribution des plants ont par la même occasion concerné 500.000 tonnes d'amandiers, 75.000 plants de figuier et 30.000 plants de cerisier. Ces quantités ont représenté respectivement 83%, 99% et 100% du total des plants programmés initialement. Mais la situation n'est pas aussi prometteuse pour toutes les régions du Maroc. En effet, si la production prévisionnelle des primeurs devrait atteindre, durant la campagne 2009-2010, quelque 1,9 million de tonnes, (+ 7% par rapport à la campagne précédente), la région de Souss-Massa-Drâa ne suit pas le mouvement. Elle est en effet à l'origine du recul de la production des primeurs prévue dans la région (-10%) et ce, «à cause de conditions climatiques exceptionnelles», a souligné le ministre. Cette «exception» ne devrait cependant pas influencer significativement la production nationale, puisque les producteurs avaient réussi à tout cultiver de nouveau. Les exportations ne devraient pas dépasser les 415.000 tonnes pour la campagne actuelle, «soit une baisse de 14%», a indiqué le ministre. Rien que ça !