La morosité règne chez les industriels. A en croire les chefs d'entreprise sondés mensuellement par Bank Al-Maghrib, la production industrielle a accusé une baisse d'un mois à l'autre. En effet, seulement 27% des réponses obtenues font état d'un développement de l'activité en février. Avec 51%, affichant une régression de cette dernière, le solde négatif ressort à 24%. Selon les patrons enquêtés, ce recul de l'activité est imputable aux intempéries survenues au niveau national durant le mois de février. Néanmoins, pour les trois prochains mois, les industriels escomptent une embellie de l'activité. Pour l'heure, les résultats affichent un fléchissement de l'activité des industries agroalimentaires et des industries chimiques et parachimiques, tandis qu'une hausse a été constatée dans les autres branches. «A court terme, à l'exception des opérateurs des industries du textile et du cuir qui tablent sur une quasi-stagnation de la production, les opérateurs des différentes industries anticipent un développement de l'activité », selon les spécialistes de BAM. Les nouvelles commandes également en recul Quant aux ventes globales, elles ont suivi une tendance haussière, grâce à l'amélioration des ventes locales. Concernant cet aspect, les industriels tablent sur une poursuite de la progression des ventes globales pour les trois prochains mois. Et s'agissant des performances de ventes par branche, à l'exception des industries agroalimentaires et des industries électriques et électroniques, où une baisse des ventes globales a été enregistrée, et des industries du textile et du cuir, qui ont connu une quasi-stagnation, les autres branches ont affiché une hausse. À court terme, les professionnels tablent sur une amélioration des ventes dans l'ensemble des branches. En revanche, l'enquête a relevé que les nouvelles commandes ont subi un recul pendant le mois de février. «Cette tendance recouvre une amélioration des flux de commandes dans les industries électriques et électroniques et les industries mécaniques et métallurgiques et une baisse, à des degrés divers, dans les autres branches», souligne-t-on chez BAM. Les stocks de produits finis sont estimés à leur niveau normal. Pour ce qui est du carnet des commandes, son niveau est jugé faible avec un solde d'opinion de -27%. Quant aux prix des produits finis, les résultats de l'enquête ont révélé une progression de ces derniers d'un mois à l'autre, avec un solde d'opinion de 28%. La tendance devrait se poursuivre pour les trois prochains mois. L'évolution des prix des produits finis observée au niveau global recouvre un recul des prix dans les industries agroalimentaires et les industries mécaniques et métallurgiques, une progression dans les industries chimiques et parachimiques, ainsi qu'une stagnation dans les autres branches. A court terme, à l'exception des opérateurs des industries agroalimentaires et des industries du textile et du cuir, qui anticipent une quasi-stagnation des prix des produits finis, ceux des autres industries prévoient une hausse des prix de ces mêmes produits.