Le rétablissement de l'état normal de la circulation des trains est prévu pour dans deux semaines, a annoncé l'ONCF mercredi à Rabat, lors d'un point de presse. Les intempéries exceptionnelles de cette année ont touché les sections de lignes Sidi Kacem-Taza, Sidi Kacem-Tanger et Sidi Kacem-Meknès. Le rétablissement de la circulation est prévu pour le 21 mars pour Taza et le 28 mars pour Tanger. Les autres sections touchées par les intempéries comme Khouribga et Settat sont en situation normale actuellement.D'autre part, les travaux effectués par l'ONCF sur la voie imposent aux trains des ralentissements entraînant des retards, c'est ce qui avait causé l'incident de la gare de Témara lundi, quand des voyageurs avaient bloqué la voie en signe de mécontentement contre le manque de trains et les retards. Selon Ali Karam, directeur du pôle voyageur à l'ONCF : «Même si les conditions climatiques sont devenus normales, il faut encore du temps pour le rétablissement de la situation de la circulation».Les intempéries ont touché essentiellement trois régions : Taza, Tanger et Sidi Kacem. La moyenne des précipitations pendant les 15 dernières années a été dépassée de 3 à 4 fois. Dans la région de Mechraâ Belksiri, les inondations ont atteint une zone de 18 km et des brèches sur la voie ferrée ont été provoquées depuis le 14 février, a annoncé Mustapha Hanine, directeur des infrastructures à l'ONCF. Une situation plutôt délicate Concernant la zone Fès-Oujda, la dégradation est moindre que dans les autres régions, mais une limitation de vitesse des trains a été instaurée pour cause d'inondation de la voie. Les intempéries ont, en plus de submerger la voie, provoqué des dégâts dans les ouvrages d'art et déstabilisé les dispositifs de protection, provoquant l'éboulement de tranchées. Plus grave encore, un rocher de trois mètres de diamètre a chuté sur la voie entre Sidi Kacem et Meknès, causant l'arrêt des trains sur la voie pendant quatre heures. Aucun chiffre concernant les dégâts et les pertes engendrés par les intempéries n'a été divulgué par ONCF pour l'instant. Selon le directeur des infrastructures : «Il faut l'assistance de bureaux d'études spécialisé et du LPEE (Laboratoire public d'étude et d'essai) pour pouvoir se prononcer».Pour l'instant, la sécurité des voyageurs est le principal souci de l'ONCF, selon le directeur du pôle voyageurs : «C'est la sécurité de l'élément humain qui nous préoccupe pour l'instant et le maintien du service».Pour faire face à cette situation de crise l'ONCF compte sur la communication pour toucher les usagers des trains par divers moyens directs et indirects. Il faut dire que la gestion de la situation n'est pas une mince affaire. L'ONCF reste un acteur majeur du transport de marchandises et de voyageurs.