Comme je fais partie de ceux qui pensent que les femmes méritent plus qu'une journée par an, je vais, une fois encore, vous parler des... femmes. C'est mon 2e billet de la semaine sur la gent féminine. Comment ? C'est le 3e ? Quand on aime, on ne compte pas. Et alors ? Ceux que ça embête n'ont qu'à aller voir ailleurs si j'y suis. D'ailleurs, je savais que le billet d'aujourd'hui allait m'attirer des inimités de la part de mes collègues masculins, mais tant pis ! C'est pour la bonne cause. En tout cas si c'est le cas, ça ne serait pas la première fois, et, je les rassure, ça ne sera sûrement pas la dernière, non plus. Ça fait si longtemps que j'avais envie de me les payer. En fait, pas tous. Je veux dire : pas tous en même temps. Aujourd'hui, j'ai décidé de m'attaquer à une frange de cette population si bien nommée mâle, qui m'agace sérieusement, mais qui agace surtout, les filles et les femmes. Ces mecs-là font partie d'une espèce universelle qui existe depuis la nuit des temps, et dont la principale occupation, est la chasse. La pourchasse, devrais-je dire. Contrairement aux chasseurs qui ont des saisons bien délimitées par la loi, et toute infraction peut leur coûter cher et peut toucher aussi bien leur gibier que leur gibecière, les «pourchasseurs», eux, sévissent toute l'année, de jour comme de nuit, jours fériés compris. Leur proie préférée, c'est la femme, la nana, la nénette. Certains même, l'appelaient «la caille». Vous l'avez sûrement deviné : il s'agit des dragueurs. Qu'on soit clairs : je n'ai rien contre les dragueurs «civilisés». Ceux qui y mettent les formes. Ceux qui savent faire la cour. Pas comme des coqs dans une basse-cour. Ceux-là, ce sont les dragueurs – harceleurs. Les dragueurs – agresseurs. Les dragueurs – offenseurs. Ces dragueurs qui font le guet parfois durant des heures. Et dès qu'ils aperçoivent leur victime, ils foncent dessus comme des tanks. D'ailleurs, ils sont blindés et ils résistent à tout. Mais, ils ont horreur qu'on leur résiste. Leur résister, c'est attenter à leur virilité. Quand on refuse de céder à leurs avances d'attardés, ils ne reculent pas. Ils perdent leur contrôle. Ils gueulent, ils râlent, ils insultent, certains vont même, des fois, jusqu'à en venir aux mains. Parce que ce sont des mecs, ils pensent avoir le bras long. Alors, ils le tendent, sans honte et sans vergogne, pour toucher, pour caresser, et pour certains sadiques obsédés, pour pincer. Pour cette racaille, qui semble être dans son plein droit, et qui agit au vu et au su de tous, sans foi ni loi, toute femme dehors leur appartient. Surtout celle qui a osé se faire belle. Pour eux, si elle s'est si joliment habillée et si minutieusement maquillée, ce n'est que pour eux. Elles sont sorties «comme ça», pour s'offrir à eux. Pour être à leur service. Alors, ils se servent. Goulûment. Voracement. Sauvagement. Comme des fauves. Et encore, les fauves, ils ont des règles et les respectent. Eux, ce sont des anthropophages avides de chair humaine et de peau féminine. Ils n'ont pas de profil particulier et n'ont pas d'âge. Ils ne se cachent pas et se croient tout permis. D'ailleurs le permis de pourchasse leur est délivré par la société elle-même. Même certaines femmes, bizarrement, estiment qu'ils sont dans leur droit, à partir du moment que ce sont les femmes, disent-elles, qui les «provoquent». Non ! Ce n'est pas marrant. Pour moi, ces mecs sont des bandits. Et les bandits doivent être mis hors d'état de nuire. Et c'est à l'Etat de le faire. En attendant, nous les mecs, on regarde, et on laisse faire. Vraiment, on n'est pas des hommes. Tous, autant que nous sommes !