«Le projet d'extension de la capacité de l'usine de Fès est en bonne voie. Le projet est actuellement en ligne avec le budget prévu. Il devrait même être, au final, légèrement en deçà de celui-ci», avance Dominique Drouet, président du directoire de Holcim Maroc. Ainsi le cimentier ne dépensera pas plus que les 1,5 milliard de dirhams alloués au doublement de la capacité de production de l'usine de Fès. Une bonne nouvelle dans un contexte conjoncturel et concurrentiel difficile. En effet, le secteur des cimenteries est marqué par la stagnation et par l'entrée en lice d'un nouvel entrant. «Il est difficile de garder ces parts dans un marché qui ne croît pas», se défend le top management, même si sa cimenterie aurait pu au moins consolider ses parts. Ce n'est pas le cas et bien que les ventes ne dégringolent pas, elles s'érodent, de -4% pour le ciment, -1% pour le granulat et -5% pour le BPE. Cela peut être en partie dû au temps qu'a pris l'usine de Settat pour s'arrimer au standard de performance de Holcim Maroc. Avec l'usine de Fès qui devrait produire, dès sa mise en service au premier semestre 2010, 1,2 million de tonnes au lieu des 600.000 qu'elle produisait avant, la production ne posera plus de problème à la filiale du groupe suisse. Par contre, côté distribution, les choses se présentent sous un jour plus favorable. En effet, la poursuite du déploiement du réseau de distribution Batipro s'avère concluante. À fin 2010, Batipro compte pas moins de 170 franchisés et étend sa couverture nationale. Ce réseau permet au cimentier un retour d'expérience important, même si un effort de formation et d'accompagnement reste nécessaire. Mais là où Holcim Maroc et son président affichent le plus leur fierté c'est à propos d'Ecoval. Cette plateforme de traitement de déchets est la seule dans le royaume et représente la volonté citoyenne de Holcim avec une capacité de traitement de 80% des déchets industriels dangereux en nombre. A.S