La Botola manque de stars. Conséquence immédiate : les sponsors ont du mal à trouver le bon profil pour associer leur image de marque. Tel est, aujourd'hui, le constat du marché du sponsoring sportif. À en croire Younès Naoumi, agent de joueurs, le marché est calme et il n'y a rien à se mettre sous la dent. «Il y a de la demande. J'en ai reçu deux, mais on n'arrive pas à trouver le profil adéquat», confie ce dernier. Du coup, cet agent n'a d'autre alternative que de fouiller dans la mémoire du football national. «À part des ex-joueurs, comme Salaheddine Bassir, Aziz Bouderbala et Noureddine Naybet, il n'y a pas grand-chose», ajoute-t-il. Avis non partagé par son concurrent sur le même terrain, Zaki Lahbabi, directeur général de TSM, société spécialisée dans le marketing sportif. «Au contraire, nous avons réussi à trouver des sponsors pour quatre joueurs, trois internationaux et un évoluant dans le championnat national», explique ce dernier, qui rappelle un peu l'expérience de Hicham Aboucherouane avec la marque Gomar et celle de Mustapha Bidodane avec Gilette. Certes, c'est la première fois de l'histoire du sport marocain que cette enseigne conclut un contrat individuel avec un sportif local, mais, apparemment, le sponsor n'avait pas l'embarras du choix. Le cas de Bidodane, selon une source, explique, à lui seul, le problème de casting auquel sont confrontées, aujourd'hui, les entreprises. «En fait, les entreprises sont frileuses», tient à préciser Lahbabi. Pour associer son image à celle d'un sportif, une entreprise impose un cahier des charges. «C'est en fonction de l'actualité et du choix du partenaire», explique ce dernier. Le foot, un facteur d'intégration sociale Plus qu'un sport populaire, le football est considéré comme un facteur d'intégration sociale. «Quand on prend, encore une fois, le cas d'Aboucherouane et son parcours, force est de constater que c'est un joueur, même issu d'un milieu modeste puisqu'il vient d'une région enclavée, qui a réussi à s'imposer, faisant preuve de combativité, de discipline et de rigueur », renchérit Lahbabi. Et ce sont ces valeurs, parmi d'autres, que les entreprises cherchent à véhiculer. Car derrière tout un produit se cache un message. Et les entreprises marocaines, comme partout ailleurs, jouent sur le capital-image de ces sportifs pour le faire passer. C'est le cas de Pepsi avec Ouaddou, Regragui, Chammakh, Kharja et Youssef Hadji avec Méditel. C'est le cas également de l'enseigne Cartier Saada avec Bahia Mouhtassine, première joueuse du monde arabe à réussir l'exploit de se qualifier pour le tableau final du tournoi de Roland-Garros. «Non seulement le sportif véhicule des messages et des valeurs, mais il apporte également une certaine notoriété à l'entreprise», tient à préciser le DG de TSM. Notoriété, c'est l'une des raisons qui ont poussé le géant Red Bull à signer avec Lahcen Ahanssal, surnommé «Le renard du désert», champion de l'endurance et dont le nom, même après son retrait, reste indissociable du Marathon des sables. Samir Boudjafad Le sept marocain quitte la CAN Comme l'avait annoncé le président de la Fédération royale marocaine de handball, Abdellatif Tatbi, le Maroc n'a pas pu rééditer l'exploit de la CAN 2006. La sélection marocaine a été éliminée au 2e tour du Championnat d'Afrique des Nations (CAN 2010) de handball messieurs, après sa défaite face à son homologue de la RD Congo par 30 à 29, mercredi au Caire, en match comptant pour la 3e journée (groupe B). Après avoir tenu la dragée haute aux Congolais, durant la première mi-temps, le sept marocain a fini par craquer en seconde manche à cause, notamment, du manque de fraîcheur chez les joueurs. Sorti la tête haute La veille, le Maroc avait disputé l'une de ses rencontres les plus difficiles de ce tournoi face au tenant du titre l'Egypte. Une confrontation déséquilibrée puisque, sur le papier, l'Egypte partait favorite. D'ailleurs, les Marocains ont été balayés par les Pharaons (44-21). Quant aux Congolais, victimes eux aussi du rouleau compresseur des Egyptiens (32-17), lundi en ouverture du 2e tour, ils se sont qualifiés pour les demi-finales de cette compétition en compagnie de l'Egypte bien sûr. Dans le groupe A, la Tunisie et l'Algérie, tous deux sérieux prétendants au titre, ont réussi à arracher leurs billets pour le dernier carré.