Pas loin de Tanger, le cinéma méditerranéen se dote de l'un des festivals les moins infaillibles La 16e édition du Festival International du Cinéma Méditerranéen de Tétouan (FICMT) se déroulera du 27 mars au 3 avril 2010 et fera encore la preuve de la bonne santé du cinéma méditerranéen. Les demandes de participation à la compétition du festival étant closes pour la catégorie longs-métrages et documentaires, «seuls les courts-métrages peuvent être envoyés à la fondation du festival à Tétouan et ce jusqu'au 15 février», déclare Noureddine Bendriss, responsable des deux programmes «documentaire» et «école et cinéma» auprès de la fondation du festival. En tout cas, c'est la seule et unique information qui puisse s'infiltrer du côté des coulisses, le programme et l'ensemble des informations inhérentes à l'édition qui aura lieu dans un mois n'étant pas encore bouclés. Le pourtour méditerranéen fait son cinéma Tout au long de ses éditions, le FICMT a drainé à Tétouan, entre autres, Youssef Chahine, André Téchiné, Giuseppe Tornatore, Farid Chawqi, Boussy, Jane Birkin, Salah Abou Seïf... en plus d'une armée de réalisateurs et de comédiens marocains. C'est que le festival a cela de particulier : être l'une des rares messes du septième art à faire la part belle aux rencontres et aux plates-formes entre les professionnels et le public. Le festival récompense 10 films en compétition dans trois sections : le prix du long-métrage, dont celui de Mohamed Reggab et Azzedine Meddour, le prix du court métrage et le prix du documentaire. Au-delà des compétitions, le FICMT prévoit des séances spéciales pour la projection de films inédits. Des rétrospectives, des hommages et des tables rondes appelant notamment les enjeux et les perspectives du cinéma marocain. Un programme scolaire prévoit quant à lui annuellement des ateliers d'écriture et de réalisation. D'autres pour les techniques de montage, les bases prises de vue et les effets spéciaux, les techniques du reportage ainsi que les métiers du cinéma. Et spécialement pour les enfants, un atelier de fabrication d'un film d'animation est soigneusement pensé. Tout va bien ! Les chiffres disponibles sur le site du festival augurent de la bonne santé du cinéma dans la colombe blanche. Ce sont huit jours de projections de plus de 120 films qui ont lieu tous les ans dans les cinq salles dédiées au festival, mettant en compétition 10 longs métrages, 15 courts et une dizaine de documentaires. Le budget de l'année dernière est estimé à 6 millions de dirhams pour accueillir enter autres les 14 pays hôtes de l'événement et verser 255.000 DH de récompenses pour les films gagnants. Qu'en est-il du budget 2010, aussi bien à Avenida, salle officielle du festival, au cinéma Teatro Espagnol, qu'à l'Institut français de Tétouan? Depuis sa création en 1985 par l'association des «Amis du Cinéma de Tétouan», le Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan n'a eu de cesse de promouvoir les cinémas de cette partie du monde et de porter haut les valeurs d'une cinéphilie exigeante et diverse. En 2006, le FICMT a connu la naissance officielle de la fondation présidée par Nabil Benabdallah, ex-ministre de la Communication -passe-partout dans les festivals et lui-même premier défenseur de l'idée d'une fondation pour le festival- aux côtés d'autres partenaires habituels. Depuis cette année, les priorités de la fondation étaient de donner un nouveau souffle au festival, en lui assurant une dimension plus professionnelle et cela, à travers notamment son organisation annuelle. Dès lors, le FICMT a connu un sacré tournant dans son itinéraire.