La compétition continue et avec elle la déception. Projection aujourd'hui du film «The end» de Hicham Lasri Le quatrième jour de la compétition officielle du Festival du film national de Tanger a été marqué par la présentation de productions mises en scène par des cinéastes qui font leurs premiers pas dans l'univers de la réalisation. Il s'agit de «Swinguem» de Abdallah Ferkous, de «Les chiens du village» de Mustapha Khayat, et de «La 5e corde» de Selma Bergach. Alors que le premier long métrage de Ferkous (en langue amazighe), a été longuement applaudi, «Les chiens du village», lui, n'a pas eu l'unanimité. Ce film met en scène une jeune institutrice, Naïma (Najat El Wafy) fraîchement mutée dans un village où elle se trouve confrontée à plusieurs problèmes : harcèlement de Khalid (Abdellah Didane), play-boy du village et de Chaïba, le débile mental qui lui colle après, comme son ombre. Ce n'est pas tout. Naïma doit aussi faire face aux chiens errants du village, qui la menacent quotidiennement. Une histoire intéressante, qui pouvait être l'objet d'un film bien réussi. Malheureusement, la réalisation de Mustapha Khayat est plate et se rapproche beaucoup de celle de la télévision. Sa manière de traiter ce sujet manque totalement de finesse. Il faut dire que le réalisateur a abordé un thème purement social qui n'est pas du tout à sa hauteur. Le troisième film de la journée, présenté le soir, est celui de Selma Bergach «La 5e corde». Un film décalé par rapport aux autres productions présentées jusque là, puisqu'il fait de la musique son principal thème. Il s'agit en fait de l'histoire d'un jeune luthiste talentueux qui aspire à la célébrité. «C'est mon premier long métrage... Il a nécessité plus de 5 ans de travail entre l'écriture, le financement et la réalisation», a déclaré la jeune cinéaste. Latifa Ahrare cartonne Côté court métrage, le public a eu enfin droit à des films plutôt «corrects». «Donne-moi la flûte et chante» de Sana Akroud, «Clics et déclics», de Abdelilah Al Jaouhary et «Le procès», de Abdelkrim Derkaoui, ont été bien accueillis par les critiques et les spectateurs. Alors que Latifa Ahrare a cartonné dans le court de Akrourd, Fatima Atef a fait montre dans «Le procès», d'un talent hors pair. Hier encore, deux autres courts métrages ont été projetés, en l'occurrence «Cicatrices», de Mehdi Salmi et «Le Livre de la vie», de Moulay Taib Bouhnana. Le public a par ailleurs découvert un autre long métrage en amazigh, «Wak wak atairi» de Mohamed Mernich. Il s'agit du troisième film en amazigh en lice pour le Grand prix du Festival (les deux autres films sont «Meghiss» de Jamal Belmajdoub et «Swinguem» de Abdellah Ferkous). Rappelons enfin que deux films très attendus seront «dévoilés» aujourd'hui : «Majid», de Nassim Abbassi et «The end», de Hicham Lasri. Espérons qu'ils ne décevront pas le public !