Le bienfaiteur des artistes de Casablanca. C'est ainsi que l'on pourrait surnommer le héros de la dernière réalisation de Abdelkrim Derkaoui «Les enfants terribles de Casablanca» (Oulidate Casa). Sorti le mercredi 3 février, ce long métrage a déjà impressionné les cinéphiles lors de la 11e édition du Festival national du film de Tanger. Le secret: un casting riche qui réunit pour la première fois, une brochette de comédiens remplis de talent. «Les enfants terribles de Casablanca», marque incontestablement le retour de Derkaoui dans les salles obscures. Entièrement tourné au cœur de la capitale économique, «Les enfants terribles de Casablanca» est aussi un hommage à cette ville qui avait accueilli cette figure du cinéma marocain, il y a des années. «J'ai débarqué, moi aussi, à Casablanca, venant d'Oujda, ma ville natale, en 1958» raconte-t-il. Après l'avoir quittée pour poursuivre ses études de cinéma en Pologne, le réalisateur revient dans une Casablanca «totalement défigurée». Aujourd'hui, elle sera la muse de son nouvel opus. «Nostalgie et devoir de cinéaste, témoin de son époque, obligent, j'ai tenu à faire ce film, dans l'espoir de voir Casablanca avec mes yeux et souvenirs de 1958», confie Derkaoui. Plus qu'une histoire, un hommage «Les enfants terribles de Casablanca», raconte le retour au pays d'un jeune diplômé en marketing et management, Abdallah. Alors qu'il est censé reprendre en main la société de son père, il se heurte à une mentalité affairiste à laquelle il n'adhère pas. Pour rester fidèle à ses idéaux, Abdallah décide alors de se consacrer à la culture et à l'art. C'est ainsi qu'il mettra Saïd, jeune musicien en herbe, sur les rails de la célébrité. De même pour Tayeb et Rachid, qu'il aura rencontrés dans les ruelles de cette chaotique métropole. sophia akhmisse