Le bénéfice net ajusté aux coûts de remplacement, c'est-à-dire hors plus ou moins-values liées aux variations de la valeur des stocks, a augmenté de 33%, à 3,45 milliards de dollars au quatrième trimestre 2009. Hors éléments exceptionnels et ajustements de valeurs, qui ont eu un impact net négatif de 937 millions de dollars, le bénéfice du groupe ressort à 4,38 milliards de dollars (3,14 milliards d'euros), en dessous des attentes des analystes interrogés par Reuters qui anticipaient en moyenne 4,65 milliards. Le marché constate que le groupe est à peine à l'équilibre dans le raffinage. Les analystes avaient prévu un trimestre difficile après la chute du niveau moyen des marges à son plus bas niveau depuis plus de dix ans. Mais BP a dit que ses marges étaient tombées encore en dessous de ce niveau moyen. En Bourse, l'action BP perdait environ 4% en milieu de matinée, alors que l'indice FTSE de la Bourse de Londres reculait de 0,2% et que l'indice DJ Stoxx du secteur pétrolier reculait de 1,2%. BP avait dépassé les prévisions de 50% au troisième trimestre. La déception du marché est le reflet d'attentes élevées, explique Colin Smith, analyste chez Icap. «Les marges de raffinage restent sous pression mais la société est en bonne forme», commente de son côté Richard Hunter, responsable des actions britanniques chez Hargreaves Lansdown. Il souligne aussi que certains investisseurs ont vraisemblablement pris une partie de leur bénéfice après la hausse de 20% de l'action ces six derniers mois.