La Banque mondiale vient d'accorder 1,1 milliard de dirhams au Programme national des déchets ménagers (PNDM) en guise de soutien au Maroc dans le financement de ce chantier. La convention a été signée, hier à Rabat, par Salaheddine Mezouar et le directeur du département Maghreb, Moyen Orient et Afrique du Nord de la BM, Simon Gray et permettrait d'activer cet important programme lancé en 2010 et doté initialement de 37 milliards de dirhams. Le nouveau prêt va également activer les nouvelles mesures destinées à améliorer le taux de collecte et le porter au-delà de 90%. En ligne de mire aussi, la mise à niveau des décharges aux normes et l'implication des communes à leur gestion. Le problème de la réserve foncière nécessaire a été également résolu, notamment pour la région du grand Casablanca, qui reste la plus concernée par la fermeture des décharges sauvages existantes. Actuellement, les pouvoirs publics ne vont plus se concentrer sur les volets de l'aménagement et du recyclage des déchets qui peuvent encore être récupérés. Le souci de la protection de l'environnement sera également pris en compte, avec les nouvelles obligations qui devront baliser le chemin devant la charte de l'environnement ainsi que l'amélioration du cadre de vie des citoyens. Le PNDM qui a été élaboré conjointement par le département de l'Environnement et le ministère de l'Intérieur, a d'autres objectifs prioritaires à court terme. Il s'agit essentiellement de professionnaliser la gestion de ce secteur dans les agglomérations présentant un intérêt économique pour les opérateurs privés et un coût supportable pour les communes et de développer la filière de «tri-recyclage-valorisation», avec des actions pilote de tri, pour atteindre un taux de 20% du recyclage.