Plus de deux millions d'alevins de truites ont été déversés dans les eaux à salmonidés en vue de préserver la biodiversité aquatique et promouvoir l'écotourisme lié à la pêche. Pour cette saison, notamment celle de la pêche de la truite, le quota journalier est fixé à un maximum de huit pièces, dont la taille doit être supérieure à 24 cm. Quant aux autres espèces, leur pêche sera autorisée à partir du 10 mai au niveau des lacs et plans d'eau. Le coup d'envoi officiel de la saison de pêche 2025-2026 a été donné dimanche dernier par l'Agence nationale des eaux et forêts (ANEF). La saison démarre par la pêche de la truite, marquant le lancement d'une nouvelle campagne dans les différents sites où cette espèce est présente. À l'occasion, l'ANEF a déversé plus de deux millions d'alevins de truites dans les eaux à salmonidés du pays. Une action couplée à la production de 26 millions d'alevins toutes espèces confondues. Objectif : «préserver la biodiversité aquatique et promouvoir l'écotourisme lié à la pêche», souligne l'agence. Il est à noter que la pratique de la pêche en eaux continentales est encadrée par une réglementation annuelle validée lors du Conseil national de la pêche et de l'aquaculture continentale, dont la dernière réunion s'est tenue le 29 janvier. Cette réglementation fixe, notamment, les dates d'ouverture et de fermeture de la pêche, les quotas journaliers de capture par pêcheur, les tailles minimales autorisées par espèce ainsi que les zones de réserve biologique où la pêche est strictement interdite. Le quota journalier fixé par l'ANEF Pour cette saison, notamment concernant la pêche de la truite, le quota journalier est fixé à un maximum de huit pièces, dont la taille doit être supérieure à 24 cm. Quant aux autres espèces, leur pêche sera autorisée à partir du 10 mai au niveau des lacs et plans d'eau. Afin d'assurer le bon déroulement de cette saison et de préserver les écosystèmes aquatiques, l'ANEF a mis en place plusieurs mesures essentielles. Celles-ci incluent le repeuplement des milieux aquatiques, le suivi hydro-biologique des cours d'eau et l'encadrement des associations de pêche, à travers des actions de sensibilisation aux dispositions réglementaires en vigueur et aux bonnes pratiques de pêche durable. Dans le cadre de la stratégie «Forêts du Maroc», la pêche de loisir représente un levier important pour le développement de l'écotourisme, en particulier dans les parcs nationaux. À travers ces initiatives, l'ANEF envisage de dynamiser l'économie locale grâce à l'attrait que représente la pêche de loisir, en particulier dans les parcs nationaux. 36 MDH pour deux stations L'ANEF entend aussi assurer le repeuplement de plus d'une cinquantaine de milieux aquatiques, incluant les cours d'eau, les lacs naturels et les plans d'eau. Deux stations ont nécessité plus de 36 MDH, dans les provinces de Jerada et d'Al-Haouz. Ce projet a bénéficié d'un soutien financier d'organismes internationaux. La Banque européenne d'investissement (BEI) y a participé à hauteur de 17 MDH (1,6 million d'euros) pour la station de Jerada, tandis que la Banque africaine de développement (BAD) apporte 19 MDH (1,8 million d'euros) pour celle d'Al-Haouz. L'annonce de ces chantiers a été faite lors de la réunion du Conseil national de la pêche continentale et de l'aquaculture, instance créée en 2024 pour assurer la coordination et la pérennité du secteur. Ces stations ont permis d'améliorer la présence de poissons dans les 140 réservoirs d'eau douce du pays qui font régulièrement l'objet d'un repeuplement. En 2024, 51 d'entre eux ont été alimentés en espèces adaptées à leur écosystème. Durant la saison 2024-2025, les installations de l'ANEF ont produit 27 millions d'alevins. De son côté, le secteur privé a mis sur le marché 1.300 tonnes de poissons d'eau douce. À ce jour, dix entreprises spécialisées opèrent au Maroc avec un intérêt particulier pour l'élevage de la truite et du tilapia. Yassine Saber / Les Inspirations ECO
