L'économie en plein essor du Botswana a connu un ralentissement, enregistrant un taux de croissance de 1% durant les neuf premiers mois de l'année, à cause de la mauvaise performance du secteur des diamants, a indiqué lundi le ministère de l'Economie. «Le ralentissement est principalement dû à une baisse de la production de diamants, en partie compensée par des projets de construction financés par l'expansion budgétaire», souligne un communiqué du ministère botswanais de l'Economie. La croissance économique du Botswana a ralenti ces dernières années, passant de 5,5 % en 2022 à 2,7 % en 2023. Toutefois, avec une production de diamants s'élevant à 21,1 millions de carats en 2024, la production devrait augmenter lentement pour atteindre 23,3 millions de carats en 2025, puis 25 millions en 2026, précise-t-on. Le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) prévoit un retour en force de la croissance, avec un PIB qui devrait monter en flèche à 5,2 % en 2025 et 4,8 % en 2026. «Bien que les risques pour les perspectives restent élevés, une forte reprise est prévue en 2025, tirée par le rebond de la production et du commerce de diamants», note-t-il. Toutefois, le FMI souligne que les perspectives économiques sont très incertaines, avec l'émergence de diamants synthétiques moins chers sur le marché. «Une baisse des revenus du diamant pourrait être compensée par un accroissement du déficit budgétaire et une réorientation des priorités en matière de dépenses d'investissement», relève-t-il. L'institution financière internationale relève également que le secteur financier du Botswana est globalement sain, stable et résilient, même si le déficit budgétaire devrait encore s'élargir pour atteindre 6 % du PIB, reflétant une nouvelle baisse des revenus miniers et une augmentation des dépenses. Elle note également que l'inflation reste, depuis juillet 2023, dans la fourchette cible à moyen terme de la banque centrale et devrait rester encore faible. Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ECO