Dans un contexte de stress hydrique croissant, la région de Guelmim-Oued Noun intensifie ses efforts pour assurer un accès durable à l'eau potable. À travers des projets de dessalement et de mobilisation de ressources souterraines, des investissements significatifs ont été engagés pour répondre aux besoins d'une population confrontée aux effets persistants de la sécheresse. Face aux sécheresses répétées et à la pression croissante sur les ressources en eau, plusieurs institutions régionales, notamment l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), se sont mobilisées pour apporter des solutions durables. Parmi les projets clés figure l'ajout d'un débit supplémentaire de 100 litres par seconde, grâce à l'exploitation de nouveaux forages près de l'Oued Sayad dans la province de Guelmim, pour un budget de 70 millions de dirhams. Des travaux similaires ont été menés dans la province de Tan-Tan avec un coût estimé à 13,6 millions de dirhams. Des projets de grande envergure Mustafa Saadani, directeur régional de l'ONEE pour la région Guelmim-Oued Noun, a précisé que plus d'un milliard de dirhams ont été investis au cours des dix dernières années pour garantir un approvisionnement régulier en eau potable. «Ces projets ont permis d'approvisionner toutes les villes et centres de la région dans des conditions normales, malgré les effets prolongés de la sécheresse», a-t-il affirmé. L'un des projets les plus ambitieux concerne la station de dessalement d'eau de mer à Sidi Ifni, capable de fournir 100 litres par seconde, pour un coût de plus de 370 millions de dirhams. Ce projet s'inscrit dans le cadre du programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation (2020-2027), qui vise à répondre à la demande croissante en eau dans une région au développement rapide. Des solutions innovantes pour l'avenir L'ONEE prévoit également de lancer une station de dessalement dans la zone de la Plage Blanche, dans la province de Guelmim, pour approvisionner Guelmim et Assa-Zag. Le coût total de ce projet, dans sa première phase, est estimé à un milliard de dirhams, avec une capacité de 230 litres par seconde. La mise en service est prévue pour 2027. De plus, l'agrandissement de la station de dessalement de Sahb El Harcha, qui alimente les villes de Tan-Tan et El Ouateya, représente un autre axe stratégique. Cette station, inaugurée en 2013, produit actuellement 100 litres par seconde et joue un rôle clé dans la sécurité hydrique de la région. En parallèle, l'Agence du bassin hydraulique du Draa-Oued Noun a pris plusieurs mesures pour renforcer la gestion des ressources hydriques. Son directeur, Youssef Ben Hammou, a mis l'accent sur la construction de petits barrages, des forages exploratoires, et la lutte contre l'utilisation illégale de l'eau. «La préservation de l'eau et la rationalisation de son usage sont des priorités absolues», a-t-il souligné.
