La hausse des prix à la consommation, alimentée par la dépréciation de la livre turque, s'est établie à 2,97% sur un mois, un taux légèrement supérieur aux attentes des économistes (48,11%). L'inflation a continué de ralentir à 49,38% en septembre sur un an en Turquie, contre 52% le mois précédent, selon les chiffres officiels publiés jeudi. La hausse des prix à la consommation, alimentée par la dépréciation de la livre turque, s'est établie à 2,97% sur un mois, un taux légèrement supérieur aux attentes des économistes (48,11%). Le secteur du logement est le plus touché avec une hausse de 97% sur les 12 derniers mois, suivi par celui de l'éducation (+93%). Les tarifs de restauration et d'hôtellerie ont augmenté de 65% et les prix alimentaires de 43%, selon le Tuik, l'Institut de statistiques de Turquie.La Banque centrale, qui maintient son taux directeur à 50% depuis six mois, souhaite ramener l'inflation à 38% à la fin de l'année. Pour Nicholas Farr de Capital Economics, à Londres, «cette baisse inférieure aux attentes est une déception pur les responsables de la Banque centrale». Par conséquent, il juge «peu probable qu'un cycle d'assouplissement commence avant 2025, plus tard que ce que la plupart des analystes avaient prévu». Le président Recep Tayyip Erdogan s'est félicité récemment d'avoir «entamé le processus de désinflation permenante». «Les temps difficiles sont derrière nous», a-t-il dit. «Notre peuple va bientîot le constater au marché et dans son panier de course», a-t-il assuré. Les statistiques officielles de l'inflation sont contestées par les économistes indépendants du Groupe de recherche sur l'inflation (Enag), qui ont estimé la hausse des prix à la consommation à 88,63% en glissement annuel. La hausse des prix est plus élevée dans les grandes villes. C'est particulièrement le cas à Istanbul où elle atteint 59,18% sur un an, selon la Chambre de commerce de la mégapole et capitale économique du pays. Pour tenter d'enrayer la spirale inflationniste le gouvernement turc a renoncé à relever le salaire minimum (450 euros environ par mois) depuis le mois de janvier, contrairement aux années précédentes riches en enjeux électoraux. Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ECO