Selon Karim Achengli, président du Conseil régional du Souss-Massa, les mesures administratives et financières ont été prises pour 52% des projets composant le PDR. L'enveloppe financière correspondante, à laquelle le Conseil régional contribuera à hauteur de 6,6 MMDH, s'élève à 19,8 MMDH. Le Programme de développement régional (PDR) du Souss-Massa, ambitieuse feuille de route fixant les actions de développement pour la période 2022-2027, a récemment reçu l'aval du ministère de l'Intérieur. Ainsi, «les mesures administratives et financières ont été prises pour 52% des projets composant ce programme, et ce, pour un montant financier de 19,8 MMDH, auquel le Conseil régional Souss Massa contribue à hauteur de 6,6 MMDH», a annoncé Karim Achengli, président dudit Conseil régional. Le responsable s'exprimait lors de la session ordinaire du mois de mars 2024. En vue d'impliquer les intervenants dans la mise en œuvre du PDR, il a appelé les sept commissions permanentes à entamer des réunions consacrées à l'évaluation de l'état d'avancement de la mise en œuvre des décisions prises. Il s'agit aussi «d'émettre des recommandations pour améliorer l'action du conseil dans le cadre de cette méthodologie assurant la bonne gouvernance de ce document de référence. Selon Achengli, les principaux défis dans le processus de mise en œuvre de la feuille de route sont la longueur et la complexité des démarches administratives, en plus du respect des engagements des partenaires. L'eau, l'éternel défi Le tarissement des barrages et le déficit latent des précipitations continuent d'exercer leur pression aussi bien sur l'eau potable que sur l'eau d'irrigation, alors que plusieurs projets ont été lancés pour relever le défi de l'approvisionnement en eau potable dans la région d'Agadir Souss-Massa, avec le dessalement de l'eau de mer, notamment. «Cette session ordinaire se tient dans un contexte particulier, marqué essentiellement par de multiples défis, compte tenu de l'aggravation du retard des précipitations et du déficit hydrique induit par la succession des années de sécheresse. Une situation qui pose des défis et nécessite des efforts de convergence entre les projets et les programmes pour assurer la sécurité hydrique», a insisté Saaid Amzazi, wali de la région. Aujourd'hui, le taux de remplissage des principaux barrages de la région d'Agadir Souss-Massa se situe à moins de 13,8%, selon la situation journalière arrêtée au 4 février, par l'Agence du bassin hydraulique (ABH) du Souss-Massa, contre près de 25% au niveau national. La question de l'eau faisant partie des compétences partagées, le Conseil régional a programmé plusieurs conventions de partenariat liées à l'approvisionnement en eau potable, d'une enveloppe de l'ordre de 348 MDH, avec une contribution de 16 MDH de la part de la région. Une session extraordinaire consacrée à l'eau «Nous comptons tenir une session extraordinaire qui sera consacrée à l'étude d'autres mesures dans ce domaine, notamment la conclusion d'un accord avec le ministère de l'Intérieur, doté d'une enveloppe financière de 493 MDH. La région y contribuera à hauteur de 158 MDH, afin de mettre en œuvre des stations mobiles de dessalement de l'eau de mer et de déminéralisation de l'eau salée. Cette convention concernera la plupart des préfectures et provinces de la région», a souligné Achengli. Par ailleurs, le conseil régional a programmé des conventions de mise à niveau urbaine ciblant toutes les préfectures et provinces, à travers une enveloppe d'environ 1 MMDH, dont 410 MDH émanant de la région. Il s'agit aussi des projets d'assainissement liquide, de réutilisation des eaux usées et de protection contre les inondations. L'enveloppe y afférente s'élève à 441 MDH dont 103 MDH mobilisés par la région, en plus de dotations financières d'un montant de 95 MDH consacrées au développement du tourisme dans l'arrière-pays (dont 70 MDH alloués par la région). Yassine Saber / Les Inspirations ECO