Et de sept pour les usines fermées par Cosumar. La rareté de la matière première, la canne à sucre, a fini par avoir raison d'une autre unité de traitement de l'unique opérateur sucrier marocain (cf. notre échos du jour N° 37 - 7 janv.). Il s'agit de l'usine localisée dans le Loukkos près de Larache. L'unité qui procède à l'extraction du sucre à partir de la canne à sucre a nécessité un investissement de 70 millions de DH. Un montant qui peine à être rentabilisé, l'usine ne tournant qu'à 40% de sa capacité (180 tonnes par an de production contre une capacité de 480 tonnes par an). La production agricole de la canne à sucre étant faible dans la région, Cosumar a décidé de surseoir temporairement à son traitement dans le périmètre. Pour les 6 unités fermées auparavant, jugées de petites capacités, la raison évoquée renvoie à une inadaptation aux standards internationaux dans un contexte de libéralisation. «La société à décidé de fermer temporairement l'usine du Loukkos, tout en sauvegardant les intérêts des agriculteurs de la région», assure Khalid Benchekroun, directeur de l'amont agricole au sein de la Surac (Sucrerie et raffinerie de la canne). La production actuelle sera rapatriée vers l'unité de traitement de Belksiri, située dans le Gharb. «Les agriculteurs qui fournissent actuellement de la matière à l'usine vont poursuivre normalement leur activité. Cosumar se chargera du transport et de la logistique vers la nouvelle unité. Cela sera sans impact sur le prix final du sucre», rassure Khalid Benchekroun. Accompagnement social Cosumar, du moins si l'on en croit les déclarations de son top management, tient à procéder à la prochaine fermeture dans les règles. Des négociations sont en cours avec les délégués du personnel de l'usine. Il s'agit d'une centaine d'employés tous profils confondus (cadres supérieurs, techniciens, agents de maîtrise et middle managers). Négociations qui détermineront les compensations et les indemnités dont bénéficieront ces employés. En parallèle, la société propose leur mutation vers la nouvelle usine en accordant des mesures d'accompagnement financières compensatoires. Quant à l'ouverture de l'usine, le développement de la culture de la canne à sucre est une condition sine qua non. Elle dépendra des résultats de la politique menée par la société pour l'encouragement de cette production dans la région. Dans ce contexte, plusieurs mesures ont été prises. La plus saillante est l'augmentation en 2009 du prix d'achat de la canne à sucre de 30 DH/la tonne. Le pourquoi d'«Indimaj 2012» Cosumar développe son expertise sur trois métiers: l'extraction du sucre à partir des plantes sucrières, cannes et betteraves, le raffinage du sucre brut importé et le conditionnement sous différentes variétés. Dans le cadre de son programme quinquennal «Indimaj 2012» qui comprend la modernisation de l'outil industriel et l'accompagnement des agriculteurs, Cosumar souhaite couvrir 53% de ses besoins en sucre brut pour l'année 2012 (environ 1, 1 million de tonnes par an) contre 45% actuellement. Le reste est couvert par des importations, notamment du Brésil. Ce n'est donc pas un hasard si Cosumar accompagne ses partenaires (80.000 agriculteurs) pour leur permettre d'améliorer leur productivité et réaliser des économies en matière d'achats et de gestion hydraulique. Dans ce plan, figurent également des aides pour l'achat d'équipements et d'intrants (semences, engrais et produits phytosanitaires), l'importation de machines agricoles, le financement de la recherche pour le développement de l'agriculture sucrière, que la société sous-traite auprès d'organismes comme l'institut agricole Hassan II.