Suite à de nombreuses plaintes de la part des journalistes du royaume, en ce qui concerne des problèmes rencontrés lors des demandes et renouvellements de la carte de presse professionnelle, l'Association Nationale des Médias et Editeurs (ANME) a apporté ses précisions. Dans un communiqué, le président de l'ANME, Driss Chahtane, indique que : « l'Association suit de près le processus d'obtention de la carte de presse professionnelle pour l'année 2024 par le Comité Temporaire de Gestion des Affaires du Secteur de la Presse et de l'Edition. L'association reconnaît les difficultés rencontrées au cours de ce processus, entravant son déroulement de manière fluide et satisfaisante. L'introduction d'une plateforme en ligne pour les demandes à distance, bien qu'une initiative louable, a entraîné plusieurs problèmes signalés par de nombreux journalistes et éditeurs. Les plaintes incluent des problèmes techniques sur la plateforme dédiée, notamment des difficultés à télécharger des documents et le traitement de certains cas. Le lancement précipité de la plateforme signifiait que la communication essentielle, les conseils aux utilisateurs et les informations sur les problèmes potentiels et les solutions n'étaient pas adéquatement fournies aux journalistes et aux reporters. De nombreux journalistes professionnels ont reçu un statut générique « rejeté » sans justifications spécifiques, les laissant incertains quant à savoir si le rejet était définitif ou temporaire. De plus, les délais de soumission des demandes étaient insuffisants, entraînant des prolongations consécutives. Notamment, le comité n'a pas informé les demandeurs que la soumission de dossiers physiques pour la carte de presse au siège du Conseil National de la Presse (CNP) restait une option. En outre, les demandes de renouvellement des journalistes gagnant un revenu mensuel inférieur à 5.800 MAD ont été complétement rejetées. À la lumière de ces développements, le Bureau Exécutif a tenu une réunion d'urgence le 4 janvier 2024 pour aborder la situation et a émis les propositions suivantes, espérant qu'elles soient prises en compte : 1. Prolonger la date limite pour les demandes de renouvellement de la carte de presse, que ce soit par le biais de la plateforme en ligne ou en soumettant des dossiers physiques, jusqu'à ce que les problèmes techniques de la plateforme soient résolus. 2. Contacter tous les journalistes dont les demandes ont été rejetées pour fournir des clarifications sur le caractère définitif ou temporaire du rejet, leur accordant suffisamment de temps pour compléter leurs dossiers et obtenir la carte de presse. 3. Etablir un système de support, tel qu'un bureau d'aide avec suffisamment de ressources humaines, pour traiter les demandes d'informations ou d'assistance à distance, y compris un numéro vert et un nombre adéquat de lignes téléphoniques. 4. En ce qui concerne le salaire minimum, faire la distinction entre les journalistes de la presse écrite couverts par l'accord collectif de 2005 fixant le salaire minimum à 5.800 MAD et les journalistes en ligne, qui n'étaient pas partie à l'accord, en fixant temporairement leur salaire minimum à 4.000 MAD cette année. Cependant, unifier le salaire minimum à 5.800 MAD pour tous les journalistes l'année prochaine, qu'ils travaillent dans la presse écrite ou en ligne ».