Près de 400 participants ont assisté à la cinquième édition du colloque sur le Management des organisations et des territoires, qui s'est tenue à l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès. Objectif : discuter du développement des petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc. Le colloque a abordé les mécanismes de financement et les défis persistants ainsi que les solutions envisagées pour soutenir ce secteur vital de l'économie nationale. L'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA) de Fès a accueilli, les 20 et 21 octobre derniers, la cinquième édition du Colloque sur le Management des organisations et des territoires. Organisé par le Laboratoire Etudes et recherche en management des organisations et des territoires (ERMOTE), ce grand rassemblement a réuni des centaines de participants dont des experts nationaux et internationaux, des universitaires, des décideurs publics et privés, ainsi que des acteurs de la société civile, le but étant de traiter du développement des petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc. Sous le thème «Eclosion financière et développement des PME au Maroc», les deux jours du colloque ont constitué une plateforme de partage et de réflexion autour des mécanismes de financement dédiés aux PME nationales. Les participants ont analysé les avantages et les obstacles entravant l'accès aux ressources financières ainsi que les déterminants essentiels à la viabilité et à la pérennité des PME dans le contexte économique marocain. Vers une meilleure intégration des PME au tissu économique Invité spécial, Younès Sekkouri, ministre de l'Inclusion économique, des Petites entreprises, de l'Emploi et des Compétences, a mis en évidence l'importance du financement dans le développement des entreprises. Toutefois, il a souligné que le financement ne représente qu'une facette des défis auxquels les entreprises font face. Il a exhorté les participants à approfondir leurs recherches sur d'autres aspects, tels que l'accès aux marchés et l'intégration des PME et des TPE dans la chaîne de valeur. «Ce qui assure la pérennité des entreprises ne se limite pas aux financements, mais repose principalement sur les opportunités qu'offrent les marchés», a souligné le ministre. De son côté, le président de l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, Mustapha Ijjaali, a mis en avant l'importance des petites et moyennes entreprises (PME) dans le paysage économique du Royaume. Elles représentent en effet plus de 90% du secteur privé au Maroc, ce qui en fait un pilier fondamental de l'économie nationale. Pour Ijjaali, «ce type de rencontre scientifique revêt une grande signification, car offrant l'opportunité de croiser les idées et de partager les résultats des recherches les plus récentes, qu'elles soient nationales ou internationales. Le but ultime de ces échanges est de relever les défis inhérents au développement des PME au Maroc». Des défis persistants Au cours de ce colloque, les intervenants ont procédé à l'analyse des facteurs à l'origine aux défis auxquels les PME marocaines sont confrontées. Les discussions ont couvert des domaines tels que les réglementations financières, l'accès au crédit, ainsi que les réalités économiques impactant ces entreprises. L'événement a également offert une opportunité de présenter une variété de programmes de financement, tant au niveau national que régional, visant à soutenir le secteur des PME. Parmi les principaux sujets abordés, la manière dont la fintech révolutionne le financement des PME ainsi que l'impact des crimes financiers sur la croissance des PME. Les participants ont également mis l'accent sur les solutions potentielles, telles que le renforcement des mécanismes de financement dédiés aux PME, la simplification des procédures administratives et le développement de partenariats publics-privés. «Il est manifeste que malgré les incitations instaurées par les autorités publiques en faveur des PME, de nombreuses entreprises de taille modeste demeurent confrontées à des défis financiers et de trésorerie majeurs. Ces contraintes exercent un impact significatif non seulement sur leur expansion, mais aussi sur leur capacité à générer des opportunités d'emploi, ainsi que sur leur aptitude à investir dans un avenir florissant», conclut Zineb Bennis Nechba, responsable du colloque. Mehdi Idrissi / Les Inspirations ECO