Voilà ce qui arrive lorsqu'on promet un menu appétissant mais que la sauce ne prend pas. La gastronomie cède la place au fast-food. Du coup, on reste sur sa faim. On aurait aimé que l'émission Hiwar, diffusée avant-hier sur la première chaîne nous livre, ne serait-ce qu'un avant-goût, de la feuille de route du PAM. Surtout que l'invité de marque n'était autre que Hakim Benchemass. Le secrétaire général adjoint est réputé pour son franc-parler. Le fait d'axer les discussions sur de vieilles polémiques et des guéguerres entre le PAM et d'autres partis n'avance en rien la réflexion sur le «projet de société» de cette formation politique. Sous le regard attentif voire admiratif de Fouad Ali Eli Himma, Hakim Benchemass avait réponse à tout. Et disons-le, à aucun moment il n'a été malmené, voire déstabilisé par ses interviewers. Mission accomplie. On aurait aimé savoir l'approche concrète du PAM vis-à-vis du projet de régionalisation et comment le parti compte aborder les prochaines échéances électorales. Et ce qu'il ferait, s'il était aux commandes de l'Exécutif. Voilà le genre de questions qui interpelle l'opinion publique. Le débat autour de la manière dont le PAM est devenu en un temps record l'une des premières forces politiques est déjà consommé. Pas de doute, nos débats politiques à la télévision manquent de consistance et de profondeur. Tiens! En parlant de télé, Hakim Benchemass persiste et signe. L'audiovisuel public est «sous-développé». On a du mal à le contredire.