Les débats autour de la décarbonation ne laissent aucun pouvoir public ou professionnel indifférent, en particulier ceux des secteurs touchés par les nouvelles mesures de l'Union européenne, notamment le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières. Dans ce contexte, il est important de se demander quel rôle jouent les pouvoirs publics pour accompagner les entreprises exportatrices dans leur adaptation à cette réglementation, et comment décarboner le secteur industriel dans son ensemble. Un riche panel a pris part à ce ftour débat organisé par Finances News Hebdo sur le thème « Taxe carbone : contrainte ou opportunité pour le Maroc », un riche panel d'intervenants a partagé ses réflexions sur ces questions cruciales. Les intervenants étaient composés de Ryad Mezzour, ministre de l'industrie et du commerce, Said Mouline, DG de l'Agence marocaine pour l'efficacité énergétique (AMEE), Hassan Sentissi El Idrissi, président de l'Association Marocaine Des Exportateurs (ASMEX), Reda Hamedoun, Membre de la commission économie verte à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et vice-président du Cluster Green H2, Hicham Seffa, président du directoire de BMCI, Abdelilah Chouar, président du comité développement durable de l'Association Professionnelle des Cimentiers (APC), Omar Sajid, vice-président de l'Association Marocaine des Industries du Textile et de l'Habillement (AMITH), Ismaïl Akalay, DG de la SONASID, Omar Alaoui M'hamdi, DGA de Taqa Morocco, ainsi que Ahmed Rahhou, président du Conseil de la Concurrence. En effet, les questions liées à la décarbonation des industries sont au cœur des préoccupations des pouvoirs publics et des professionnels. Le mécanisme d'ajustement carbone aux frontières est une mesure importante pour lutter contre le changement climatique, mais il peut également être considéré comme une contrainte pour les entreprises marocaines. Cependant, il est possible de voir cette réglementation comme une opportunité pour développer de nouveaux modèles économiques et intégrer des pratiques plus durables dans les processus industriels. Pour Ryad Mezzour, ministre de l'Industrie et du Commerce, la décarbonation des industries peut être une source de création d'emplois et de développement économique pour le Maroc et les entreprises marocaines qui sauront s'adapter aux nouvelles réglementations. « La bonne nouvelle, c'est que la réglementation sur la décarbonation des industries va créer de nombreux emplois et représente une énorme opportunité pour le Maroc. Vous pourriez me demander pourquoi, alors que cette réglementation ajoute des règles et des barrières supplémentaires. Mais c'est assez simple : cela élimine certains concurrents qui ne disposent pas des mêmes atouts que nous avons au Maroc », a-t-il déclaré. Les intervenants ont également souligné l'importance d'une approche collaborative entre les différents acteurs pour réussir la transition vers une économie décarbonée. Les pouvoirs publics doivent soutenir les entreprises dans leur adaptation à cette nouvelle réglementation en proposant des incitations financières et en favorisant l'innovation technologique. Les entreprises, quant à elles, doivent s'engager à réduire leur empreinte carbone en mettant en place des stratégies de décarbonation ambitieuses.