Après la formulation des premières conclusions relatives au modèle de développement de 3 régions formant les provinces du Sud, un autre diagnostic s'apprête à prendre forme pour parachever la vision finale de la régionalisation avancée. C'est l'Observatoire national du développement humain qui se lance cette fois dans ce chantier, à travers une nouvelle étude qui débutera ce mois-ci. L'objectif est le développement d'un système d'information territorial permettant le suivi et l'évaluation des politiques et projets locaux de développement ainsi que le développement d'un système de veille. La nouvelle banque de données sera utile pour pouvoir procéder à l'analyse des écarts des réalisations par rapport aux objectifs des politiques publiques et programmes de développement. Outre la région du Grand Casablanca, ce sont les régions de Rabat-salé-Zemour-Zaer, ainsi que du Gharb qui seront en ligne de mire. «La nouvelle Constitution et la régionalisation avancée confèrent aux acteurs et décideurs locaux la responsabilité de concevoir, constituer et réaliser des actions politiques et des projets de développement économique et social», indique l'ONDH, qui paraît adopter une vision à long terme, à l'instar de la démarche du CESE à propos de la durée de 10 à 15 ans prévue pour le modèle des provinces du Sud. Les systèmes d'information territoriaux (SIT) qui seront mis en place se baseront sur l'expérience pilote de la mise en place d'un SIT relatif à la région de Meknès Tafilalet. Les S.I.T projetés, qui allient la cartographie et la gestion de la base de données, «offrent des représentations optimisées et individualisées de l'espace où les acteurs sont nombreux. La mise en relation des informations rend possible une nouvelle lecture de l'espace et apporte des réponses adaptées aux questions des décideurs», indique le document de cadrage de la nouvelle étude. Neuf domaines seront ciblés et concernent la santé, l'éducation, l'enseignement supérieur, la formation professionnelle, l'INDH, l'entraide nationale, la Fondation Mohammed V, la jeunesse et les sports et les coopératives. Toutes les informations qui seront collectées couvrent la période 2008-2013, dans l'attente de la généralisation de cette expérience aux autres régions du royaume. Concernant la santé qui a été placée en tête de liste des données à actualiser, la base de données projetée porte sur les établissements de soins de santé de base, les hôpitaux et les dispensaires au sein des communes rurales, sans oublier le nombre de médecins en exercice pour chacune des trois régions concernées. L'impact limité des mesures correctives qui ont été prises dans le cadre de la 2e phase de l'INDH, pousse actuellement vers l'intégration du concept de l'INDH et vers le renforcement de sa convergence avec les autres politiques sociales sectorielles. Le CESE qui avait appelé en janvier 2013 à prendre plus au sérieux les conclusions de l'Observatoire national du développement humain avait émis 5 recommandations principales visant «la consolidation du processus participatif territorial et l'articulation des actions de l'INDH avec les Plans de développement communaux», comme l'indique l'avis du CESE sur le sujet. Quant au souci de la pérennité des projets, ce sont les contrats-programmes pluriannuels entre l'Etat, les collectivités locales et les associations partenaires pour la gestion des infrastructures et des programmes qui ont été proposés comme modes opératoires en attendant la validation finale de la loi sur les PPP.