C'est un coup d'épée dans l'eau que celui de l'opposition qui conteste la tenue d'une session extraordinaire du Parlement. Certes, il ne reste que quelques jours avant l'ouverture de la session de printemps. Certes aussi, les projets de loi qui seront soumis au vote d'ici-là ne revêtent aucun caractère d'urgence. Néanmoins, dans son article 66, la Constitution donne le droit au chef de gouvernement de convoquer une session extraordinaire par décret. C'est-à-dire que d'un point de vue procédural, Abdelilah Benkirane est tout à fait dans son droit. Toutefois, politiquement parlant, l'opposition avance l'argument qu'une telle décision doit être prise de manière conjointe. D'aucuns estiment que le discours que le président Hollande prononcera aujourd'hui au Parlement, est le vrai alibi de cette session extraordinaire. C'est encore un faux débat qui n'améliore guère l'image de l'institution législative du pays.