Dès 2011, Jorf Lasfar aura sa station de dessalement d'eau de mer. Le projet, initié par l'OCP, permettra de satisfaire l'ensemble des besoins de consommation en eau douce de toute la plateforme chimique. Lesquels besoins ont, par ailleurs, été estimés respectivement à 30 millions de m3 pour la période 2012/2014, à 45 millions entre 2015 et 2017 et à 60 millions entre 2018 et 2020. La station alimentera également la ville d'El Jadida, à travers les « canaux » de l'ONEP, pour quelque 15 millions de m3 d'eau potable supplémentaires, à partir de 2015. Une quantité équivalente à 50% des besoins de cette source de vie de la région, est-il indiqué parl'Office. Le projet est pensé dans l'enceinte de l'OCP à Jorf Lasfar, sur une superficie de 15 ha. Il englobe une prise d'eau sur le canal d'eau de mer, une unité de prétraitement et une unité d'osmose inverse pour la production d'eau douce. Grâce à cette technologie, l'eau produite répondra aux normes de potabilité en vigueur (normes de l'Organisation mondiale de la santé et normes marocaines). Autofinancement Les besoins en eau douce de la plateforme chimique de Jorf Lasfar vont se développer conséquemment à l'installation de 10 nouvelles unités de production d'acide phosphorique et d'engrais à l'horizon 2018. Parallèlement, ces nouvelles unités produiront une énergie propre supplémentaire qui alimentera la station de dessalement. Le projet nécessitera une enveloppe de 2,5 milliards de DH et sera financé par les fonds propres de l'OCP. Ainsi, la mise en service de la station de dessalement sera d'un impact considérable sur toute la région. Cette dernière est actuellement alimentée à partir du barrage Daourat qui régularise les apports de la rivière Oum Er-Rabia en aval. Les besoins de la ressource sont en accroissement continu avec les développements touristiques et industriels. L'apport de la station viendra ainsi combler le déficit. Une station stratégique pour l'OCP Cette station permettra la mise en place du hub de phosphate, avec à la clef un investissement total à terme de l'ordre de 100 milliards de DH. Selon des études, ces réalisations favoriseront une participation au PIB de l'ordre de 6 à 8%, ainsi que la création de quelque 9.000 emplois directs et indirects. En phase de réalisation, le projet permettra la création de 100 postes d'emploi directs. Emploi Dès sa mise en service, la station de dessalement offrira quelque 50 postes directs et permettra de développer des emplois indirects autour des métiers de laborantins, de techniciens en électromécanique et de télégestion. L'étude de faisabilité de dessalement d'eau de mer a conclu à l'utilisation de la technologie membranaire d'osmose inverse. La date prévisionnelle de mise en service de la première phase est prévue pour fin 2011.