Le pétrole en quasi-stagnation Comme attendu, l'Energy Information Agency (EIA) américaine a fait état dans la nuit de mardi de stocks hebdomadaires de brut en hausse de 2,6 millions de barils. Il s'agit du chiffre le plus élevé depuis celui publié la semaine du 7 décembre et d'une manière générale, par rapport à la moyenne historique, les Etats-unis ne manquent donc pas de pétrole. Pourtant, le contrat sur le Brent de la mer du Nord livrable en mars grappillait 0,8% à 117,6 dollars au lendemain de cette annonce, le light sweet crude (WTI) à la même échéance le suivant de 0,3% à 96,9 dollars. Selon les analystes internationaux, les cours du pétrole n'ont pas trop bougé ce jeudi, partagés entre d'un côté une hausse des stocks de brut aux Etats-Unis et de l'autre, le sentiment que la conjoncture économique mondiale s'améliore au vu des derniers indicateurs. Notons que selon BNP Paribas CIB, «les stocks entreposés à Cushing, le point de livraison du WTI dans l'Oklahoma, ont reculé de 300.000 barils environ. En outre, le taux d'utilisation des raffineries a baissé la semaine passée de 0,8 point de pourcentage, en raison de pannes sur les installations de la côte Ouest. Et il devrait de nouveau baisser ces prochaines semaines, alors que la période de maintenance des usines commence». L'euro cède du terrain Le dollars reprenait du terrain face à l'euro jeudi, ce dernier étant mis sous pression par les commentaires du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, interprétés par les courtiers comme prudents, sur la situation économique de la zone euro. À la mi-journée, la monnaie européenne cotait ainsi à 1,3429 dollar, son niveau le plus faible depuis le 29 janvier dernier. L'euro reculait également face à la devise japonaise, à 125,60 yens contre 126,46 yens mardi soir. Notons que le président de la BCE était resté prudent mercredi lors de son évaluation de la situation économique de la zone euro. Pour lui, «la faiblesse de l'économie en zone euro devrait perdurer début 2013» et l'activité économique ne devrait se reprendre que vers la fin de l'année. Ces commentaires jugés très prudents ont affecté le cours de la monnaie unique. Mario Draghi a en revanche précisé que la BCE continuerait de surveiller les marchés de devises avec attention, afin d'en évaluer les risques inflationnistes.