L'inspection régionale, relevant du département de l'Habitat, vient de concrétiser un souhait vieux de 7 ans: identifier les variations affectant le niveau du loyer et des charges locatives dans la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz. Adossée à un système de suivi, l'étude a été étalée, semestriellement, sur la période 2002-2008, et a conclu que le prix moyen du loyer pour l'ensemble de l'habitat locatif a enregistré une hausse de 30% entre 2006 et 2008. Les principales fluctuations affectant le loyer des villas se situent au niveau du 2e semestre de l'année 2003 et ont enregistré une baisse de 29%. Quant aux appartements de standing, ils se distinguent par une forte augmentation du loyer, estimée a +117% durant le 1er semestre de l'année 2008. Entre 2006 et 2008, la valeur locative moyenne de ce type de logement est passée de 3.000 DH à 6.900 DH, soit une hausse considérable de 130%. Pour les appartements économiques, la hausse la plus remarquable du loyer est relevée durant le 1er semestre 2005. Aucune précision sur le taux de cette hausse n'a été communiquée Par contre, il est indiqué qu'une baisse de moindre ampleur au 2e semestre, soit -14%. La maison sur lot économique a vu son indice du loyer chuter pour toutes les envergures (petite, moyenne et grande taille) entre 2006 et le 1er semestre 2008, note l'étude. Concernant les charges locatives, des tendances haussières et baissières sont observées à la fois entre le 1er semestre 2006 et le 1er semestre 2008. Pour la taxe d'édilité, le seul recul noté concerne la maison sur lot économique. «Les autres types de logement affichent une hausse quasiment identique, culminant à 44% pour les appartements économiques», est-il indiqué. La contrainte du financement Pour Mohamed Adel Bouhaja, président de l'Association des lotisseurs et promoteurs immobiliers de Marrakech (ALPI), la cité ocre, comme les autres villes du Maroc, connaît un ralentissement commercial de l'immobilier. «À Marrakech, les acquéreurs existent, mais les banques n'assurent plus de financement. Les tarifs de l'immobilier sont régulés: certains ont baissé et d'autres affichent une stagnation, vu la qualité du produit immobilier», explique-t-il. Toujours est-il que le phénomène prend aujourd'hui une envergure nationale: Les banques ont manifestement revu à la baisse l'octroi de crédits d'investissement immobilier.