Le réseau électronique de micro-blogging sera rentable cette année, pour la première fois depuis sa création en 2006. À la source de cet optimisme financier? Les contrats signés avec Microsoft et Google, prévoyant l'apparition des mini-messages véhiculés par le réseau, ou «twitts», dans les résultats de recherche des moteurs de ces deux géants de la toile. Selon l'hebdomadaire américain Business Week, c'est la jolie somme de 25 millions de dollars que récoltera Twitter à partir de ces partenariats. En plus détaillé, 10 millions de dollars viendront de Microsoft et les 15 millions de dollars proviendront de Google. L'affichage de ces messages de 140 signes dans les résultats de recherche n'est pour l'heure appliqué que sur les versions américaines de Bing, le moteur de recherche de Microsoft, et de Google. L'hebdomadaire américain ajoute en affirmant que le réseau «devrait également ses bons résultats à une restriction de ses coûts de fonctionnement». En mai dernier, Biz Stone, le co- fondateur de Twitter annonçait également à Reuters lors du Global Technology Summit son intention de développer des services premium à destination des entreprises pour cette fin d'année. Une option payante qui pourrait encore booster davantage les chiffres du réseau et professionnaliser son utilisation. Cette version professionnelle serait accompagnée de divers outils d'analyse et de données statistiques. Plus tôt que prévu En effet, les financiers du réseau ne prévoyaient pourtant voir les bénéfices tomber qu'à partir de mi-2010. En effet, des informations piratées en juillet dernier avaient laissé savoir que Twitter ne prévoyait de générer que 4,4 millions de dollars au quatrième trimestre de 2009. L'équilibre de ses finances était prévu pour la fin du premier semestre de 2010, avec des prévisions se chiffrant à 53 millions de dollars de bénéfices. Avec ses 105 salariés, la plate-forme des mini-messages affiche dorénavant toute sa sérénité, avec ces résultats presque inattendus. Le volet publicité sur le site, loin de passer inaperçu, a aussi une part importante dans cette réussite. Biz Stone avait également tout dernièrement affirmé «disposer de beaucoup de ressources financières en banque, pouvant lui permettre de réaliser des acquisitions en 2010». Ce qui est sûr, c'est que la popularité de Twitter ne cesse de grimper chez les férues des réseaux sociaux en ligne. Le nom de la plate-forme avait été désigné, il y'a quelques semaines, par le Global Language Monitor, spécialisé dans l'analyse de l'utilisation des mots sur Internet, comme «le mot de l'année 2009», devant Obama, avec 54,7 millions d'internautes qui auraient utilisé ce mot, rien que pour le mois d'août. Cherchant à conquérir le maximum d'internautes sur la planète, le réseau a aussi lancé un appel à une «contribution massive de ses utilisateurs» à la traduction du site en français, en allemand, en espagnol, et bien d'autres versions encore. Pour le moment Twitter, ne s'utilise qu'en anglais et en japonais, ce qui limite un peu l'accès du grand nombre à ce réseau.