Anouar Sabri, DG de Imperium Depuis quelques années, le marché de la publicité connaît une grande crise qui plombe le moral des annonceurs et les médias. Pourtant, Imperium Media, cabinet spécialisé, rassure et mise sur l'avenir. Implantation en Afrique, mise à jour de ses systèmes, la société continue de déployer ses investissements, en dépit de la conjoncture difficile. Anouar Sabri, le fondateur et directeur général du groupe Imperium dévoile sa recette. LesEchos.ma : Comment avez-vous réussi à développer votre réseau dans le continent ? Anouar Sabri : Tout a commencé en 2005. Nous sommes partis dans la région du Gharb où nous avons ouvert un centre de traitement d'information d'une capacité de 200 personnes dont le but était d'accompagner le marché publicitaire en pleine expansion à cette époque. Un an plus tard nous avons investi le marché Algérien. Après 3 ans, le groupe s'est installé en Tunisie, ensuite nous avons commencé à fournir la data des pays du Moyen-Orient. Ce n'est que bien plus tard que nous avons porté notre attention sur le marché africain. Après le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Cameroun, en 2013, nous nous implantons sur quatre pays africains. Il s'agit en l'occurrence de la Mauritanie, du Gabon, du Mali et de la Guinée. Qu'est-ce qui justifie le choix de vos implantations ? Nous faisons le choix de ces pays par rapport au développement du marché de la publicité et des médias. Il faut qu'il y ait un marché structuré pour arriver à traquer la data dans des petits centres que nous mettons sur place. L'information est ensuite traitée dans nos centres au Maroc. Pour le cas de la France, dont nous fournissons aussi la data, nous avons simplement répondu à la demande sur ce service. Nous la traitons au Maroc vu qu'il n'y a pas vraiment besoin de s'y installer. Nous y avons juste une antenne de commercialisation. Quelle est votre stratégie pour poursuivre ce développement ? Notre ultime objectif est d'apporter à nos partenaires une vision globale sur leur environnement. Pour ce faire, nous prenons en compte deux paramètres importants. Le premier est l'élargissement continu de la data sur le plan géographique. Deuxièmement, le mode de recueil : cette année nous avons lancé officiellement la quatrième version de notre solution. À côté du tracking des réseaux sociaux avec les outils appropriés, le scan du Web et réseaux sociaux sont également disponibles sur les terminaux mobiles. Justement, comment suivez-vous le développement technologique ? Le développement continu ! La technologie que nous possédons nous permet d'agrandir et d'améliorer d'année en année la qualité et la quantité des données que l'on recueille. Il n'y a pas de doute là-dessus, il faut toujours adapter nos solutions au progrès technologique et au marché. C'est dans ce sens que cette année, nous développons continuellement nos systèmes qui en sont à leur quatrième version aujourd'hui.