En vue d'améliorer la qualité de la prise en charge des malades atteints par la Covid-19, le comité scientifique et technique, Grippe, IRA et Covid-19, a procédé à une mise à jour du protocole thérapeutique national. Au moment où l'ensemble des indicateurs épidémiologiques confirme l'entrée du Maroc dans la phase de transmission communautaire depuis cinq à six semaines, avec un pic attendu «dans les tous prochains jours», le ministère de la Santé vient d'opérer, ce mercredi 4 août 2021, une mise à jour du protocole thérapeutique national de prise en charge des cas de Covid-19. Cette révision a été effectuée via une circulaire adressée par Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé, aux Directeurs régionaux de la santé et Directeurs des centres hospitaliers universitaires, à l'échelle nationale. Ladite circulaire indique que la situation épidémiologique du royaume se caractérise par une accélération rapide de la propagation du SARS-CoV-2, avec des records jamais atteints, en termes de nouvelles contaminations, dans la majorité des régions du pays. Mise en place d'un dispositif organisationnel Cette forte hausse de cas atteints de la Covid-19 a été enregistrée après l'allègement des mesures restrictives, qui s'est vu accompagner d'un relâchement manifeste dans le respect des mesures barrières par le grand public. «Dans ce contexte, et en vue d'améliorer la qualité de la prise en charge des malades infectés par la Covid-19, le comité scientifique et technique, Grippe, IRA et Covid-19, a opéré une mise à jour du protocole thérapeutique national. Les détails de ce protocole, y compris pour les femmes enceintes et allaitantes, sont mentionnés dans la fiche technique annexée à ladite circulaire du ministère de tutelle. Ce dernier insiste sur la mise en place du dispositif organisationnel, permettant son application, dans les jours qui viennent. Par ailleurs, la loi instaurant le pass sanitaire et la vaccination obligatoire des soignants a été validée jeudi par le Conseil constitutionnel, qui a en revanche censuré les dispositions relatives à l'isolement obligatoire des personnes diagnostiquées positives au Covid-19. «Le législateur a poursuivi l'objectif de valeur constitutionnelle de protection de la santé», notent les Sages à propos du pass et de la vaccination des soignants. Les juges constitutionnels ont toutefois estimé que l'isolement obligatoire des malades de 10 jours n'était ni «nécessaire, adapté et proportionné» en ce qu'il constitue une mesure privative de liberté «sans décision individuelle fondée sur une appréciation de l'autorité administrative ou judiciaire». Yassine Saber / Les Inspirations ECO