Camps de Tindouf : des violations dans le silence – La priorité de Trump : mettre fin à l'esclavage et à la détention    Amine Tahraoui justifie l'annulation de certains machés lancés par son prédécesseur    Les syndicats se rebiffent contre le gouvernement    Le Kazakhstan publie un projet de décret actant un régime réciproque sans visa avec le Maroc    Le Maroc : un pont vital entre l'Afrique et l'Europe dans un contexte de croissance des échanges commerciaux    Marsa Maroc investit dans une nouvelle station pétrolière à Djibouti pour renforcer les chaînes d'approvisionnement logistique en Afrique de l'Est    BAM : Le dirham se déprécie de 0,5% face au dollar    Déclarations graves de Saïd Bensdira suscitent de nouveau la controverse : appels à l'extermination et accusations d'implication dans l'incitation contre le peuple kabyle    Déclarations graves de Saïd Bensdira suscitent de nouveau la controverse : appels à l'extermination et accusations d'implication dans l'incitation contre le peuple kabyle    Macron critique l'Algérie pour l'arrestation de l'écrivain Boualem Sansal et affirme que cela nuit à sa réputation    Kings World Cup Nations : C'est quoi ce tournoi qui fait le buzz ?    Hamza Igamane auteur d'un hat-trick avec les Rangers    Rallye Africa Eco Race : Les concurrents reprennent la course vers la Mauritanie    Golf : El Jadida accueille la 2e édition du Championnat arabe professionnel    La RS Berkane bat le Stade Malien et se qualifie au prochain tour    Baisse de 70% du taux de mortalité maternelle au cours des deux dernières décennies    Le 3è Festival International du Conte    France «doubts Algeria's intentions»    Easyjet flight to Morocco forced to land in Bristol due to a «technical issue»    Maroc : Les internes et résidents suspendent les grèves nationales    Malte : Deux Marocains identifiés après leur fuite d'un avion atterri en urgence    CHAN 2024: Réouverture de la fenêtre d'accréditation pour les médias    Hajj 2026: L'inscription électronique des candidats au pèlerinage du 13 au 24 janvier    Tourisme durable au Maroc : comprendre les choix des voyageurs pour un avenir durable    Emmanuel Macron salue « l'ambition inédite » portée par le partenariat construit avec le Maroc    France : le nouveau gouvernement vise un déficit public entre 5% et 5,5% du PIB en 2025    Températures prévues pour le mardi 07 janvier 2025    Canada : Justin Trudeau annonce sa démission    Le Gouvernement tiendra son premier Conseil de l'année, ce jeudi    Incendie en plein hiver : A Tétouan, une forêt a été dévastée par les flammes    Déstabiliser la France : L'entreprise suicidaire de la junte algérienne    Golden Globes 2025 : Une édition placée sous le signe de la diversité    « Dawini » : le nouvel album de Sonia Noor    Chef Simo : « La cuisine marocaine, un trésor à partager avec le monde »    Le film « Mufasa: Le Roi lion » au sommet du box-office nord-américain    CV, c'est vous ! EP – 80. Ali Hassine, le jeune qui accompagne les grandes marques    Marrakech accueille la 7ème édition des Trophées Marocains du Monde : Rendez-vous du 8 au 11 mai    Basket: L'IRT a dominé le MTB dimanche, ce soir ASS-MAS    Marsa Maroc s'engage dans un projet pétro-gazier stratégique à Djibouti    Maroc : les livraisons de ciment en hausse de 15,2 % en décembre 2024    Le minaret pierreux de Figuig, une architecture unique qui atteste du riche patrimoine de la région    Tranche de vie : Pardon...    Interview avec M. Latévi-Atcho Elliott Lawson : «L'Afrique à la merci de la communauté internationale», une ode au patriotisme militant    Agadir: un riche programme pour la célébration du nouvel an amazigh 2975    Bilan géopolitique de l'année 2024 : Quelle appréciation ?    Le Maroc en course pour le Bocuse d'Or    La station de ski d'Oukaïmedem retrouve sa splendeur avec les premières chutes de neige    Revue de presse de ce lundi 6 janvier 2025    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Croissance : l'OCDE revoit ses prévisions à la hausse
Publié dans Les ECO le 02 - 06 - 2021

Selon les experts de l'OCDE, le PIB mondial devrait augmenter de 5,75% en 2021 et avoisiner 4,5% en 2022, contre 5,6% et 4% précédemment, en mars dernier. Plusieurs facteurs expliquent ces perspectives rassurantes qui sont néanmoins entourées de deux importants risques de révision des projections, à la hausse comme à la baisse : l'évolution de la pandémie et celle de l'épargne des ménages. Les détails.
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est apparemment plus optimiste que les autres conjectureurs en matière de croissance économique pour l'année en cours. En effet, l'institution intergouvernementale vient de revoir à la hausse ses prévisions de croissance pour 2021 et 2022. Selon ses experts, le PIB mondial devrait augmenter de 5,75% en 2021 et avoisiner 4,5% en 2022, contre 5,6% et 4% précédemment, en mars dernier.
Qu'est-ce qui explique cet optimisme soudain ? Plusieurs facteurs. L'activité économique mondiale a désormais retrouvé son niveau d'avant la pandémie, affirment ses experts. Mais elle restera, fin 2022, inférieure aux projections pré-crise. Dans la zone OCDE, la croissance pourrait atteindre 5,25% en 2021, tirée par le redressement vigoureux des Etats-Unis, avant de refluer à 3,75% en 2022, le dynamisme des dépenses privées contribuant à rapprocher le niveau du PIB de la trajectoire attendue avant la pandémie dans la plupart des pays.
La Chine déjà hors de la zone rouge
En Chine, la production a déjà retrouvé cette trajectoire et devrait s'y maintenir en 2021 et 2022 (Voir graphique). Dans d'autres économies de marché émergentes, dont l'Inde, le PIB pourrait continuer à diverger considérablement des projections antérieures à la pandémie, et leur croissance ne devrait s'accélérer que lorsque les effets de celle-ci se dissiperont.
Pour justifier leur propos, les experts de l'organisation affirment également que, certes, des signes de fortes tensions sur les coûts des intrants sont apparus au cours des derniers mois, mais l'ampleur des capacités excédentaires dans le monde devrait empêcher une remontée sensible et durable de l'inflation sous-jacente. Selon eux, la récente hausse des taux d'inflation globale est due à l'appréciation des prix du pétrole et d'autres produits de base, à une augmentation des coûts de transport, au retour à la normale des prix dans les secteurs durement touchés suite à l'assouplissement des restrictions et à des facteurs ponctuels comme des modifications de la fiscalité ; elle devrait se modérer à court terme.
Par ailleurs, ajoutent-ils, comme les taux de chômage et d'emploi ne retrouveront probablement leurs niveaux pré-pandémie qu'après la fin 2022 dans de nombreux pays, les tensions sur les ressources devraient rester modestes au cours des 18 mois à venir. Voilà, en substance, les arguments avancés pour expliquer ces prévisions de croissance à la hausse en 2021 et 2022. Cependant, nuancent les experts, ces perspectives rassurantes sont entourées de deux importants risques de révision des projections, à la hausse comme à la baisse.
L'évolution néfaste de la pandémie, une sérieuse menace
D'un côté, il y a le risque lié à l'évolution de la pandémie. De l'avis de l'OCDE, d'importantes incertitudes subsistent concernant l'évolution de la pandémie. De nouveaux variants, plus contagieux et mortels et plus résistants aux vaccins existants, pourraient apparaître, à moins que des campagnes de vaccination efficaces et généralisées ne soient rapidement menées partout dans le monde. Il faudrait alors réintroduire des mesures de freinage strictes, entraînant des coûts économiques liés à la baisse de la confiance et à la réduction des dépenses.
À l'inverse, des campagnes de vaccination plus rapides que prévu et des actions efficaces visant à éradiquer le virus avant la fin des campagnes de vaccination renforceraient la reprise dans toutes les économies. De l'autre côté, le risque identifié par les experts de l'OCDE est lié à l'évolution de l'épargne des ménages.
Selon eux, l'évolution de l'épargne des ménages pourrait constituer un risque de révision à la hausse, indépendamment de l'évolution du virus, en particulier dans les économies avancées. Les actifs financiers acquis grâce à l'augmentation de l'épargne des ménages l'année dernière pourraient être utilisés pour libérer la demande non satisfaite au lieu d'être thésaurisés, ainsi que le prévoient ces projections, ou encore utilisés pour rembourser des dettes.
Compte tenu des montants en jeu, la transformation en dépenses d'une fraction seulement de cet «excès» d'épargne accumulée accélèrerait sensiblement la croissance du PIB, provoquant des tensions sur les prix parallèlement à la résorption des capacités inutilisées. Le retour à la normale du taux d'épargne des ménages en 2021 et 2022 pourrait aussi être plus rapide que prévu.
Dans les économies avancées, la concrétisation de ce risque pourrait faire monter l'inflation et, par ricochet, mettre en difficulté financière les pays en développement et les économies de marché émergentes vulnérables. Des sorties de capitaux et un réajustement marqué des prix de certains actifs, notamment des monnaies, pourraient imposer un resserrement des politiques économiques visant à regagner la confiance des investisseurs. 
Cinq recommandations pour maintenir le cap
Face à cette situation incertaine et inédite, l'OCDE recommande aux décideurs de continuer à faire preuve de souplesse et de moduler les politiques publiques en fonction des évolutions économiques. Les experts de l'organisation intergouvernementale citent plus précisément cinq recommandations. Il faut mobiliser toutes les ressources nécessaires pour mener des campagnes de vaccination dans le monde entier, aussi rapidement que possible.
Les économies avancées doivent également maintenir l'orientation très accommodante de leurs politiques monétaires. Il faut continuer à soutenir les revenus des ménages et des entreprises, jusqu'à ce que la vaccination permette d'assouplir nettement les restrictions des activités se prêtant mal à la distanciation physique. Les aides budgétaires devraient être modulées en fonction de la situation de l'économie. Le soutien macroéconomique doit, lui, s'accompagner de réformes structurelles permettant de renforcer la résilience et le dynamisme des économies et d'atténuer le changement climatique.
Aziz Diouf / Les Inspirations Eco


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.