Impossible de mettre en œuvre les engagements pris par les précédents gouvernements en matière d'emploi indirect, notamment pour les porteurs d'un master. C'est du moins ce qu'affirme Abdelaâdim El Guerrouj, ministre délégué chargé de la fonction publique et de la modernisation de l'administration, hier après-midi lors de la séance de questions-réponses organisées au Parlement. Pour défendre ses propos, le ministre a décliné, tout l'arsenal juridique en commençant par les dispositions de l'article 31 de la Constitution qui insistent clairement sur le respect de l'égalité des chances et du mérite dans l'accès à la fonction publique. El Guerrouj a également évoqué le statut général de la fonction publique, notamment l'article 22 et le décret N. 2-11-621, fixant les conditions et les modalités d'organisation des concours de recrutement aux emplois publics. Au cours de son intervention, le ministre a rappelé aussi l'adoption par le Parlement de la loi 50.05 portant réforme du statut général de la fonction publique en février 2011, qui stipule que le concours est le seul moyen d'accéder aux fonctions publiques, notant que le décret d'application de cette loi relative à l'organisation des concours a été publié en date du 27 décembre 2011 et est entré en vigueur depuis le premier janvier 2012. Le ministre a fini par conclure que les dispositions juridiques en vigueur depuis le premier janvier 2012 n'autorisent absolument pas le recrutement direct dans la fonction publique. En revanche, en vue de garantir la transparence et la crédibilité des concours, le ministère a publié une circulaire en date du 19 juin 2012, fixant les mesures concernant le domaine de la transparence, de l'intégrité et du mérite, et consistant notamment à rendre publique au début de chaque exercice financier la liste des postes budgétaires à pourvoir. Le tout est assorti d'un calendrier bien déterminé des concours que chaque administration compte organiser.