L'Office des changes réagit au projet de loi espagnol visant à accorder un titre de séjour aux étrangers qui achètent un bien immobilier dans ce même pays. En effet, selon un communiqué de la structure, « les personnes physiques marocaines résidentes ne peuvent faire valoir leur résidence à l'étranger, au vu de la carte de séjour obtenue suite à l'acquisition d'un bien immobilier à l'étranger, ni bénéficier des avantages accordés aux MRE en matière de change ». La même source explique en effet qu'une carte de séjour étrangère ne saurait permettre à son titulaire de jouir du statut de Marocain résidant à l'étranger (MRE) tant que sa résidence fiscale au Maroc demeure établie. Pour rappel, l'acquisition de biens immobiliers à l'étranger par des personnes physiques marocaines ayant leur résidence habituelle (fiscale) au Maroc, est soumise à l'accord préalable de l'Office des Changes. « C'est au cas par cas que cet établissement examine et traite les demandes d'autorisation relatives à ces opérations. Autorisations qui ne sont généralement accordées qu'à titre exceptionnel ». En outre, l'acquisition par des résidents de biens immeubles à l'étranger, sans l'accord préalable de l'Office des changes et, partant, leur financement par des moyens illégaux, constitue une infraction à la réglementation des changes réprimée en vertu du dahir du 30 août 1949.