Les prochains jours s'annoncent décisifs pour tous les intervenants dans le secteur des tabacs manufacturés, notamment pour Imperial Tobacco Maroc, les importateurs, les tabaculteurs et les distributeurs. L'adoption des dispositions du projet de loi de finances 2013, lesquelles intègrent une mesure sur la réforme du système de taxation des tabacs manufacturés, a déjà commencé, hier, au niveau de la Commission des finances. Ce n'est pas tout, un projet de loi modifiant la loi n° 46-02, relative au régime des tabacs bruts et des tabacs manufacturés est pour le moment dans le circuit législatif. Il vient proposer la suppression de l'obligation du prix minimal pour les nouvelles marques de tabacs manufacturés introduites sur le marché. Il est à préciser à cet égard que la réglementation actuelle prévoit la fixation d'un prix minimum pour les nouvelles marques qui sont commercialisées à compter du 1er janvier 2011, date de la libéralisation du monopole de l'importation et de la distribution en gros. Parallèlement, les marques existantes avant cette date continuent à être commercialisées à des prix de vente inférieurs au prix minimaux qui représentent la moyenne arithmétique simple des prix de vente au public des tabacs manufacturés de même catégorie. Il faudrait avouer que jamais un gouvernement n'a été aussi décidé à agir sur la réglementation régissant un secteur, lequel depuis sa libéralisation en 2011 a suscité l'intérêt de deux opérateurs. Il s'agit du numéro 3 mondial, Japan Tobacco International qui commercialise les marques Winston et Camel ainsi que du 2e mondial, British American Tobacco (BAT), reconnu pour sa marque Dunhill. Tous les deux affirment vouloir investir sur le marché marocain, mais ils ont vraisemblablement mis leurs projets en suspens en attendant de «meilleures conditions de marché».