Le député français d'origine marocaine M'jid El Guerrab a interpellé le gouvernement français sur l'absence «toujours» d'un Institut français dans les provinces du Sud du Maroc, alors qu'il existe dans le royaume le plus grand réseau d'instituts français au monde. Dans une question écrite, M'jid El Guerrab, député des Français de l'étranger dont la circonscription couvre l'Afrique du Nord et l'Afrique de l'Ouest, a interrogé le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, sur «la création d'un nouvel Institut français dans le Sud du Maroc». «Dans le royaume, il existe le plus grand réseau d'instituts français du monde: des antennes sont établies dans les villes d'Agadir, de Casablanca, d'El-Jadida, d'Essaouira, de Fès, de Kénitra, de Marrakech, de Meknès, d'Oujda, de Rabat, de Tanger et de Tétouan. À ces 12 établissements s'ajoute l'Alliance Française de Safi. Ce réseau porte le rayonnement de la langue et de la culture française à l'étranger, or, il n'est présent que sur la moitié du territoire marocain, Agadir étant l'antenne se trouvant la plus au sud du royaume», souligne El Guerrab. Pourtant, constate-t-il dans une interview accordée à l'agence MAP, «l'un des principaux enjeux du rayonnement de la francophonie se trouve au sud du Maroc, où les populations sont plus tournées vers la culture hispanique». «Afin de rétablir l'équilibre entre la partie nord et la partie sud du Maroc, il est nécessaire que soit créé un nouvel Institut français au Maroc pour couvrir l'ensemble du territoire, idéalement située dans la ville de Dakhla», a-t-il préconisé. Après avoir relevé la forte présence des opérateurs économiques français dans le Sud du Maroc, notamment à Dakhla, le député franco-marocain a regretté le vide qui existe sur le plan culturel: «il y a seulement deux lycées français homologués par l'Education nationale, un à Laayoune et un à Dakhla», a-t-il déploré. «Aujourd'hui, nous avons des lycées, nous avons une chambre de commerce et d'industrie franco-marocaine (La CCFIM) qui a une antenne à Dakhla. Nous avons aussi énormément d'acteurs et d'opérateurs économiques qui sont sur place..., mais il manque effectivement cette antenne culturelle française que sont les Instituts français», a-t-il dit.