«L'Afrique est le prolongement naturel de notre pays, géographiquement certes, mais de plus en plus d'un point de vue économique et financier ». Cette déclaration de Youssef Amrani, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération plante le décor de cette deuxième édition du Forum international Afrique développement qui s'est ouvert ce matin à Casablanca. Le ministre a ajouté que «notre objectif principal est d'exploiter les potentiels de développement avec l'Afrique». Insistant sur le rôle majeur du Maroc dans l'intégration régionale, l'ancien diplomate est d'avis que l'action du royaume dans le continent doive désormais s'exercer «en renforçant notre présence sur plusieurs pays, en mettant l'accent sur les secteurs porteurs». En effet, bien que le Maroc et nombre d'opérateurs nationaux, soient déjà bien implantés dans la région, «il faut aller plus loin, être plus innovateur et plus audacieux dans notre démarche» clame-t-il. Pour ce faire, publics et privés sont appeler à capitaliser sur les atouts du royaume, notamment à travers le renforcement des relations économiques et commerciales avec leurs pays voisins ainsi que la diversification de l'offre externalisée du Maroc. C'est cela qui devrait, poursuit Amrani, «favoriser l'accroissement de l'influence économiques du Maroc » poursuit-il. Un discours qui fait écho aux propos du président du groupe Attijariwafa bank, Mohamed Kettani qui a ouvert le bal de cet événement en déclarant que «les yeux du monde sont tournés vers le continent considéré comme l'atelier du monde». L'Afrique est un marché d'avenir, tel est le message fort que les intervenants de cette matinée n'auront cessé de brandir. Yonly Ernest, président du CES du Burkina Faso n'hésitera pas, pour le prouver, à énumérer une série d'exemples d'entreprises internationales qui ont fait le choix de l'Afrique et d'y consolider leur présence. «De tels cas sont à reproduire !», clame cet ancien premier ministre. Ce n'est, selon lui, qu'ainsi que «nous pourrons tirer profit d'une économie africaine qui marche et qui se veut compétitive». De son côté, Yaranga Coulibaly, ministre Malien de l'agriculture aura profité de cette rencontre pour «vendre» le potentiels agricole de son pays qui tend à devenir «une puissance agricole parmi les pays émergents» annoncera-t-il à l'assemblée. Bien que le Mali, traverse actuellement une crise profonde, reconnaît le ministre, «cela ne doit pas décourager les investisseurs étrangers» qui devraient garder en tête les chiffres clés présentés lors de cette allocution. En effet, le secteur agricole au Mali, c'est près de 35% des revenus intérieurs brut, jusqu'à 80% de la population active et environ 2millions d'hectares de terres cultivables avec un taux d'exploitation de seulement 10%. « Nous disposons de 43,7 millions d'hectares de terres exploitables pour l'élevage dont à peine 7 millions sont exploités» poursuit le ministre qui invite à l'issu de cette présentation les investisseurs du continent à miser sur cette manne naturelle en pensant «investissement agricole au Mali». Dans ce cadre, la présence de la Banque africaine pour le développement (BAD) a été l'occasion de rappeler le soutien de l'organisation aux efforts de renforcement de l'intégration régionale des différents acteurs économiques du continent. Il s'agit désormais, comme l'a souligné Amrani de «mettre en place des procédés de collaboration et de coopération Sud-Sud».