Le gouvernement Benkirane va devoir batailler pour faire adopter le projet de loi de finances 2013, dont les discussions ont déjà commencé. Ce sera une tâche rude car cette fois les partis de l'opposition semblent décidés à asséner leurs arguments pour jouer à fond sur les «insuffisances du PLF 2013» et ils le font savoir. Les parlementaires du RNI (Rassemblement national des indépendants) n'ont pas été avares en critiques, lors du débat organisé par le parti de la colombe samedi dernier à Casablanca, pour recueillir les propositions des acteurs économiques, politiques, sociaux et syndicaux. Parmi les premières réactions, Salaheddine Mezouar, Secrétaire général du RNI n'a pas mâché ses mots en ouvrant et en clôturant le débat. Celui-ci a pris une allure de contestation générale de l'actuel gouvernement. «Le PLF 2013 ne tient pas la route, il est même dangereux. Il va entraîner le pays dans une situation encore plus compliquée, car il n'a pas réglé une équation centrale, celle de la visibilité, des choix stratégiques, de la confiance et des mesures qui donnent l'impulsion nécessaire à notre économie dans un contexte de crise. Le Maroc n'est pas un pays qui vit seul», a-t-il fustigé. Il a brandi les arguments des risques de dégradation de la notation du Maroc et des difficultés d'accès au financement international, qui deviendrait de plus en plus cher. «Les institutions internationales et les agences de notation nous suivent. Le message de Standard and Poor's était clair. Elle n'a pas dégradé la note du Maroc, mais elle a constaté une tendance négative. C'est un signal fort, qu'il faut prendre au sérieux». Lisez tous les détails de l'argumentaire du RNI contre le PLF 2013 sur le numéro des Echos, disponible dès ce soir !