Tout en montant en gamme à travers la ligne DS, Citroën désire aussi toucher une clientèle large et plus modeste avec à la clé, de grandes ambitions commerciales. Affichant actuellement une croissance annuelle de 33% à l'échelon mondial, la marque aux chevrons espère même écouler jusqu'à 1 million de véhicules à l'horizon 2020 ! Pour y arriver, il lui fallait un modèle à la fois abordable, polyvalent et capable de réaliser de gros volumes dans des pays dits émergents, ainsi que dans de gros marchés comme la Russie, le Brésil et la Chine. Eh bien, ce modèle existe désormais et il adopte un patronyme très évocateur de cette douce France, puisqu'il reprend partiellement le nom de la plus célèbre avenue du monde. Avec un objectif de 30.000 ventes en 2013 et 100.000 dès 2014, la C-Elysée fera ainsi office de chevrons de masse, comme nous le titrions plus haut. Et pour plaire aux quatre coins du globe sans pour autant faire de l'ombre aux autres Citroën, le clone (technique) de la Peugeot 301 joue la carte consensuelle en matière de style. Faire beau, mais pas cher Comment crayonner une berline tricorps, en lui donnant un minimum de séduction, mais sans que l'industrialisation de son design ne revienne trop chère ? C'est à cette question, assez ardue, que se sont attelés à répondre les designers de la marque aux chevrons. Le résultat est plutôt conforme au cahier des charges. La C-Elysée arbore un faciès moderne et bien dans l'air du temps, affichant un certain air de famille avec d'autres modèles de la marque Citroën. La face avant ne manque pas de peps avec une large signature chromée sur la calandre, qui souligne son appartenance à la marque. Bien dans l'air du temps, la carrosserie de la C-Elysée l'est aussi du fait de ses nervures qui modèlent le capot et sculptent les ailes, en surplombant les passages de roues avant. Cette même nervure latérale évolue parallèlement avec la ceinture de caisse haute, jusqu'au débordement des feux arrière sur les ailes. Peu, voire pas du tout, lourde visuellement, la malle arrière abrite un coffre au volume gigantesque de 506 dm3 ! De quoi transporter les bagages de toute une famille. Familiale dans l'âme Cela, d'autant plus qu'elle ne manque pas d'espace à bord. D'ailleurs, et s'il y a bien une qualité dont cette auto peut fièrement se targuer, c'est bien son habitabilité aux places arrière. L'espace aux jambes est - sans exagération aucune - impressionnant et même équivalent à celui qu'offre la banquette d'une voiture du segment supérieur comme la Ford Mondeo ! Seul bémol : l'absence d'espaces de rangements au niveau de ces mêmes places arrière, hormis des aumônières au dos des sièges avant. Une lacune sur laquelle nous avons d'ailleurs interpellé François Dabadie, le chef de produit C-Elysée (lire interview en page IV). À l'avant, le poste de conduite joue surtout la carte de la praticité et de l'ergonomie avec des commandes bien agencées au niveau de la console centrale et des afficheurs numériques pour la climatisation, l'autoradio à entrée USB, l'interface Bluetooth, ainsi que le radar de recul. Des équipements disponibles selon les trois niveaux de finition proposés, à savoir Attraction, Tendance et Exclusive. Cette dernière est intérieurement reconnaissable par le bel habillage en plastique lisse de sa planche de bord, ainsi que la partie inférieure et droite du volant. Une Citroën qui tient la route Outre un empattement record de 2,65 mètres, le châssis de la C-Elysée profite aussi de voies larges et de liaisons au sol bien pensées, le tout, associé à une direction à assistance électrique assez précise. Voilà, en gros, ce qui autorise à cette berline une belle tenue de route. Tel est, en tout cas, notre ressenti au terme de deux séances de conduites dans l'arrière-pays catalan. La première, d'une bonne centaine de kilomètres, nous a permis de découvrir le comportement du véhicule en motorisation essence, en l'occurrence le 1.6 litre VTi de 115 chevaux, qui promet une consommation de 6,5 l/100 km en cycle mixte. La seconde, nous a montré que le diesel 1.6 l HDi de 92 ch (230 Nm de couple) offrait un meilleur répondant et un rendement très intéressant avec une conso' mixte annoncée à 4,1 l/100 km. Dommage seulement que ce bloc ne soit pas aussi bien insonorisé qu'il ne l'est sous le capot des autres Citroën. Qu'à cela ne tienne, cette Citroën trouvera bien son public, ailleurs comme au Maroc où elle sera lancée dans les jours qui viennent avec comme prix d'attaque : 119.900 DH en essence et 144.900 DH en version diesel. Un joli succès commercial en perspective. Télécharger la version PDF