C'est un premier semestre difficile sur le plan commercial pour Fertima. Au cours de la première partie de cette année, le distributeur des engrais a énormément pâti de la très faible pluviométrie, doublée d'une période de froid puis de vagues de sécheresse ayant eu un impact négatif sur l'activité de la société. À fin juin, le chiffre d'affaires de Fertima a régressé, par rapport à une année auparavant, de près de 28% à 236,2 MDH. Cependant, la situation semestrielle ne reflète pas réellement les performances annuelles de la société. Et pour cause, celle-ci réalise l'essentiel (+ de 50%) de son chiffre d'affaires au cours du dernier trimestre de l'année (soit en début de la campagne agricole 2012/2013, lancée le 1er octobre à Meknès). Pour la campagne de cette année, le distributeur a dû introduire de nouveaux produits à forte valeur ajoutée, issus de la Recherche & Développement du groupe. Cela a été corrélé avec un renforcement de la politique de réduction des coûts. Concernant les autres indicateurs d'exploitation, ils n'arrivent toujours pas à se redresser de la zone négative, mais affichent néanmoins un certain allégement. Ainsi, le résultat d'exploitation limite son déficit à -4,4 %, contre -7,8 % une année auparavant en juin 2011, compte tenu d'une baisse des charges d'exploitation (-27,7%, à 240,9 MDH). Le résultat financier creuse, pour sa part, son déficit, passant de -8,4 à -9 MDH, en raison notamment de la dégradation du bilan de change, qui ressort défavorable à -2,8 MDH, contre 1,5 MDH à fin juin 2011. Prenant en considération un résultat non courant de -649,5 KDH, le résultat net semestriel se fixe à -15,2 MDH, contre -17,7 MDH au terme du premier semestre 2011. Au volet bilanciel, l'endettement net se hisse de 11,3% à 334,5 MDH, établissant le niveau de gearing à 433,9%, contre 408,3% au terme du premier semestre 2011. Pour sa part, le BFR s'allège de 22,5% à 321,7 MDH, confirmant l'amélioration de la politique de recouvrement des créances de la société, lesquelles reculent de près de 40%. En perspective, Fertima entend activer son nouveau plan stratégique triennal (2012-2015). Il s'agit, dans un premier temps, de l'optimisation du modèle logistique, à travers une amélioration de la gestion des flux. Cela se fera via le développement partiel dès 2014 de la plateforme Jorf Lasfar (16 ha) dont l'investissement global est estimé à 120 MDH (à réaliser par tranches). La plateforme permettra de renforcer la sécurité de l'approvisionnement du pays, d'optimiser les flux logistiques opérationnels, de constituer une base pour le marché local et l'exportation ou encore d'augmenter la synergie et de réduire les charges du groupe. Fertima entend également poursuivre sa politique de désendettement, par la vente d'actifs non stratégiques. Le plan inclut également une automatisation de l'outil de production ou encore l'augmentation de la capacité de stockage et de production. En matière d'innovation et de recherche, le distributeur ne ménage aucun effort. Il table sur un accroissement des ventes de produits à plus forte valeur ajoutée, issus de la recherche (mélanges NPK, engrais liquides, produits phytosanitaires, etc...)