Lahcen Daoudi, ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres estime que «l'université doit servir de locomotive à la coopération internationale». C'est dans cette logique que s'est tenue hier, à Rabat, la réunion de la Commission maroco-française de l'enseignement, présidée par Daoudi et la ministre française de l'Enseignement et de la recherche, Geneviève Fioraso. Au terme de cette réunion, les deux ministres ont procédé à la signature d'une déclaration conjointe qui exprime leur engagement à renforcer les collaborations dans les domaines de la coopération universitaire et de la recherche scientifique. Cette signature vient consolider une coopération de longue date entre les universités des deux pays. «C'est une étape importante dans le cadre de notre coopération. Il ne faut pas oublier que la France reçoit environ 30.000 étudiants marocains annuellement. Nous voulons consolider cet acquis. C'est pour cela que la France a aboli la circulaire Guéant qui donnait une mauvaise image de notre pays. Une image d'un pays fermé qui ne respecte pas les droits de l'homme», a déclaré Geneviève Fioraso. La coopération entre les deux pays ne se limite pas à l'accueil des étudiants marocains par les universités françaises. Ce sont, en effet, environ 700 accords de coopération qui lient les universités marocaines et françaises. De plus, plusieurs projets de recherches scientifiques sont menés par les chercheurs des deux pays. Mieux encore, la ministre française voit le Maroc comme une interface dans la collaboration entre l'Hexagone et les pays de la Méditerranée, ainsi que ceux de l'Afrique francophone. «Le mot hub et même celui d'interface, n'est pas valorisant. Nous percevons le Maroc comme étant un vrai partenaire de cette collaboration. C'est un acteur majeur du dialogue Euro-méditerranéen», a ajouté la ministre, dont les propos s'accordent avec ceux de Lahcen Daoudi. «Nous voulons faire de la coopération entre les deux pays dans le domaine de l'enseignement un nouveau levier de la coopération franco-marocaine et un moteur de développement économique. C'est ainsi que nous ferons de l'axe Rabat-Paris un axe de construction de quelque chose de nouveau en Méditerranée», a soutenu Daoudi. Les deux ministres ont également convenu de soutenir les programmes existants des réseaux de recherches et de laboratoires internationaux associés. Pour assurer la mise en œuvre des résolutions de cette déclaration, un Comité de pilotage (COPIL) a été formé lors de cette réunion. Ce comité sera chargé par la suite d'établir une feuille de route qui tracera les étapes du programme de collaboration.