Quelle ambition pour l'Oriental du Maroc à l'horizon 2020 ? La vision touristique pour la région a été présentée, le 15 octobre à Oujda, en présence de Lahcen Haddad, ministre du Tourisme. C'était une concertation régionale qui avait pour but de définir les stratégies, les projets et les chantiers à mettre en œuvre. La Vision 2010 avait, en effet, créé une dynamique de développement de l'offre dans la région, laquelle est en train de se concrétiser avec l'ouverture de la station balnéaire Saïdia depuis juin 2009. Pour les opérateurs, il s'agissait de tirer les enseignements de l'élaboration de la Vision 2020 pour l'Oriental. Les projets de ce plan pour la région ont été positionnés principalement autour de ses ressources naturelles, en raison de la situation géographique du territoire. En effet, entre la ville d'Oujda et la côte méditerranéenne, se dresse un ensemble de ressources touristiques comprenant des vallées, des plateaux, des forêts, des sources thermales, des grottes et des monts. De plus, des déserts et oasis existent dans la province de Figuig, laquelle se caractérise par la présence de paysages désertiques et oasiens spacieux et de sources thermales telles que les oasis de Figuig, de Bouanane et d'Aïn Chaïr. Une station Biladi, Marchica... Parmi d'autres attraits figurent les 7 ksours de Figuig. En somme, le patrimoine culturel de l'Oriental est riche. Il se compose essentiellement de kasbahs et de médinas. Lors de cette rencontre, il a été débattu du projet phare de la région qu'est la station Saïdia du Plan Azur, laquelle devrait aboutir à la création de 13.000 lits à l'horizon 2020. À l'ordre du jour figurait également la station Biladi, qui devait aussi être lancée avec une capacité de 2.000 lits (dont 1.500 en camping). Par ailleurs, un projet de PAT est en cours d'étude dans l'oasis de Figuig. Par cette démarche, l'ambition est de développer à terme le tourisme rural de l'arrière-pays. La région table également sur le projet gigantesque de mise en valeur de la lagune de Marchica sur 2.000 ha, prévoyant plus de 100.000 lits. Parallèlement, la mise en place d'infrastructures contribue à désenclaver la région. Ainsi, les capacités aéroportuaires, portuaires et les liaisons par route (Rocade méditerrranéenne) et autoroute (axe Oujda-Fès) ont été renforcées .