Sur les marchés européens, la qualité gustative du melon marocain ne se dément pas. Un point fort, qui conjugué à d'autres avantages comparatifs, tels que la situation géographique du Maroc, le développement des infrastructures routières et portuaires, ainsi que la présence historique sur le marché UE, facilite la tâche aux exportateurs marocains. En outre, pour le melon, l'accès est libre aux marchés européens. Certes, aucune restriction n'est imposée aux producteurs exportateurs marocains, mais cela n'empêche pas que les exportations de melon dépendent de deux principales variables, difficilement maîtrisables. Il s'agit des conditions climatiques et des conditions du marché. Si en 2011, le Maroc s'est positionné dans le top 10 mondial des plus gros exportateurs de melon, cette année n'a pas été de tout repos pour les grands exportateurs installés, pour la plupart à Marrakech, Agadir et Dakhla. Les exportations ont fléchi de manière considérable, à cause d'un printemps 2012 très difficile et de conditions climatiques très dures. La chute des prix sur certains marchés d'exportation a aussi porté un coup dur aux producteurs, notamment ceux de Marrakech. Ces derniers ont pour principale activité agricole, la culture et l'exportation du melon, tandis que ceux d'Agadir cultivent également de la tomate. «Si les exportateurs marocains n'arrivent pas à écouler leur production sur les marchés européens durant les deux mois de mars et avril, la saison est ratée. Si nos exportations coïncident avec le froid et la pluie en Europe, la bataille est perdue, car durant cette période, la consommation est faible», commente Omar Mounir, vice-président de l'APEFEL (Association professionnelle des exportateurs de fruits et légumes). Il apparaît ainsi qu'en plus du froid, le retard de livraison des marchés européens coûte cher aux exportateurs marocains. Le melon espagnol arrive sur le marché de l'UE à partir du mois de mai. Force est de noter pourtant que l'Espagne fait partie des gros importateurs de melon marocain. La France étant le premier client du Maroc (+de 60% de la quantité totale exportable), bien devant la Grande Bretagne, l'Italie et l'Allemagne. Il est à préciser qu'il existe quatre variétés de ce produit agricole au Maroc. Le type Souihla ou Galia, le type Jaune Canari, le type Charentais et un autre sous-groupe de fruits lisses. Devant la grande diversité qui s'offre au producteur, le choix de la variété à cultiver doit se décider en fonction du marché de destination et de certains paramètres variétaux, notamment : la couleur, la durée du cycle, les résistances aux maladies, la conservation, l'aptitude au transport,...Il n'en demeure pas moins que la culture du melon connaît un développement considérable. C'est le résultat à la fois du progrès génétique et de la mise en place de techniques performantes de conduite de la production.