C'est l'heure pour le Conseil de la région de la métropole de valider ses programmes pour la prochaine année. La session ordinaire de septembre, prévue aujourd'hui, a prévu 8 points à son ordre du jour. «4 nouvelles conventions de partenariats seront étudiées pour 2013 et intéressent surtout les zones de Nouaceur et de Lamkanssa», indique un membre du Conseil régional. Les élus de la métropole devront aujourd'hui valider le projet du Budget de fonctionnement pour 2013, ainsi que la dotation budgétaire qui sera accordée à l'autorité chargée des déplacements urbains. Le Conseil présidé par Mohamed Chafik Benkirane tente d'accentuer durant l'année 2013 l'orientation fortement sociale ayant marqué le Budget 2012, qui avait mis le secteur de la santé en tête de ses priorités. Pour l'année prochaine, il s'agit de se pencher sur «la mise en place du nouveau schéma régional de l'offre de soins (SROS) valable pour 5 ans, qui n'a pas encore été discuté», ajoute-t-on auprès des membres du Conseil. Plusieurs chantiers importants sont aussi dans l'agenda du Conseil régional pour 2013 qui souhaite que «le jeu des alliances politiques ne bloque pas plusieurs chantiers cruciaux comme le démarrage du tramway, les dotations financières des arrondissements, la réalisation du Grand théâtre de Casablanca et enfin, l'intersection routière de Sidi Maârouf», ajoute la même source. Les 3 derniers chantiers sont prévus dans le nouveau schéma directeur de la ville devant être entièrement mis en application avant la fin de 2013. Les autres dossiers en suspens ne seront pas de leur côté abordés durant cette session, tels que «la discussion relative à l'application des conventions qui ont été signées, notamment avec le CRI et le CRT». Les nouveaux cahiers des charges des associations seront également débattus durant cette session ordinaire qui fixera de nouveaux critères pour bénéficier des subventions émanant du Conseil régional. Plusieurs composantes du Conseil se posent toujours des questions sur le l'excédent budgétaire réalisé par la région, estimé à près de 241 MDH en 2011. Selon plusieurs élus, le Conseil doit «s'impliquer davantage dans les projets urgents de développement durable et d'encadrement des jeunes». Un projet pour le transfert des dotations a été inscrit à l'ordre du jour de la précédente session sans pour autant aboutir. Les nouvelles exigences de transparence des ONG qui demandent des aides au Conseil permettront le déblocage de fonds au profit des ONG qui œuvrent dans les communes situées dans les zones périphériques. Les nombreux décalages entre les prévisions budgétaires et les réalisations telles qu'elles sont retracées dans les comptes administratifs, restent pour leur part un fait marquant la vie des sessions du Conseil. Une série de recommandations est proposée, afin d'améliorer les ressources financières des communes de la région, notamment celles qui n'ont pas les capacités de recherche de financements. En contrepartie des l'élargissements de l'assise financière des élus, la procédure contre les infractions liées à la malversation de fonds publics reste peu activée. En dépit de l'adoption de sanctions administratives et disciplinaires comme les suspensions, les blâmes, ou même les révocations à l'encontre d'élus locaux ayant commis des infractions dans le cadre de leur mission, un effort considérable reste encore à déployer quant à l'effectivité des mesures de dissuasion.