Quatrième établissement bancaire du Masi à publier ses résultats après Attijariwafa bank (AWB), BCP et CIH, Crédit du Maroc (CDM) réalise un premier semestre relativement moyen. Pour la première partie de 2012, CDM n'a pas démérité quant à la maîtrise de son coût du risque. En effet, après la nette hausse de ce dernier en 2011, il se voit contenu à 247 MDH soit en recul de près de 4% à fin juin. Au niveau commercial, l'établissement s'en tire mieux. À fin juin, le niveau global des ressources a atteint 40,2 MMDH en progression de 5,9% d'une année à l'autre. Ce résultat est principalement tiré par les dépôts clientèle qui s'établissent à 33,2 MMDH. Sa structure est essentiellement caractérisée par les dépôts à vue avec 80% du total affichant une évolution sur une année glissante de 4,4%. Parallèlement, les titres de créances émis affichent un encours de près de 7 MMDH en hausse de 60%. Pour le management de CDM, «cette forte progression est le témoin de la confiance du marché en la qualité de la signature de la banque». Pour leur part, les crédits à la clientèle ont évolué à 10,3% pour s'établir à 39 MMDH. Sur le marché des entreprises, le CDM poursuit l'élargissement de sa base clientèle. Son soutien est matérialisé par l'évolution de l'encours des crédits de trésorerie et à l'équipement avec une hausse de 9,9%, ainsi que par la bonne tenue de l'encours de crédit-bail, soit +10,6% entre juin 2012 et la même période une année auparavant. Les prêts immobiliers suivent le même trend avec une progression de 4,9% sur une année. Au terme du premier semestre, le produit net bancaire ressort donc en légère hausse, plus contenue que celle de l'année dernière, de 1,3% dépassant légèrement le milliard de DH. Le résultat d'exploitation ressort à 303 MDH pratiquement au même niveau qu'en juin 2011. Le coefficient d'exploitation reste maîtrisé à 48,6% et ce, «dans un contexte de développement continu», précise CDM. Les profits, eux, suivent la tendance inverse. Ils reculent de 1,5% à 186 MDH. Un recul dû à priori à l'impact de l'impôt pour la cohésion sociale. Par ailleurs, afin de conforter son assise financière, CDM a poursuivi sa politique de renforcement de ses fonds propres entre le premier et le second trimestre de cette année. En effet, la banque a réitéré pour la troisième année consécutive l'opération d'augmentation du capital par incorporation optionnelle des dividendes. La distribution au titre de l'exercice 2011, s'est élevée à 32 DH/action (contre 30 DH une année plutôt). Dans ces conditions, les fonds propres règlementaires de l'établissement se renforcent de 7%, pour atteindre à fin juin les 4,9 MMDH. Pour le management, leur rentabilité est satisfaisante puisqu'ils dégagent un ROE de 12,3% à fin juin.