Dans la nuit de mercredi à jeudi, à 1h38 très exactement, les habitants de plusieurs villes marocaines se sont réveillées suite une secousse tellurique, d'une magnitude de 5,5 degrés sur l'échelle ouverte de Richter, qui a fait juste peur et pas de dégâts. L'Institut national marocain de géophysique, relevant du Centre national pour la recherche scientifique et technique, a indiqué que l'épicentre du séisme a été situé dans l'océan atlantique à 300 km à l'ouest de Tanger. Nacer Jabour, responsable à l'Institut a indiqué que la secousse a été ressentie notamment au niveau des villes de Rabat, Casablanca, Tanger, Kénitra, Meknès, Fès, Safi et Marrakech. Un porte-parole du centre de protection civile de Casablanca, a déclaré pour sa part, qu'aucune victime ni dégâts n'ont été signalés. À Casablanca, par exemple, des témoins ont rapporté que, lors de la secousse, leurs meubles ont bougé pendant plus de 5 secondes. En Europe, l'Institut de météorologie portugais, cité par l'agence Lusa, a enregistré à la même heure un séisme de magnitude 6,0 à environ 100 km au sud-ouest du Cap Saint Vincent (sud-ouest). La secousse a été ressentie sur l'ensemble du territoire continental portugais. À Washington, l'institut de géophysique américain (USGS) a situé le séisme à 185 km à l'ouest de Faro et à une profondeur de 10 km. Selon l'USGS, la magnitude du séisme était de 5,7 sur l'échelle de magnitude du moment. Al Hoceïma dans les mémoires Le 29 févier 1960, le Maroc allait connaître le plus redoutable tremblement de terre de son histoire, survenu à la ville d'Agadir. Ce séisme catastrophique, d'une magnitude de 5,7 degrés sur l'échelle ouverte de Richter, avait détruit la capitale du Souss, faisant 12.000 morts et des dégâts matériels estimés à l'époque en milliards de dirhams. 44 ans après, jour pour jour, un tremblement de terre mesurant 6,5 sur l'échelle de Richter se produit dans la mer méditerranée près du port d'Al Hoceïma dans le Nord du Pays. C'était le mardi 24 février 2004. Selon l'institut national de géophysique, l'épicentre du séisme avait été localisé à environ 295 km à l'est-nord-est de Rabat. Dans le cas du tremblement d'Al Hoceïma, des répliques sismiques importantes ont continué à se produire dans les premières heures de la journée de mercredi 25 février. Le bilan sera lourd : le village de Aït Kamara, situé à 14 km Hoceïma est totalement détruit. Deux autres villages subiront le même sort. On recensera des centaines de mort et des milliers de sinistrés.