Encore un autre semestre au beau fixe pour le Crédit immobilier et hôtelier (CIH). Les réalisations à fin juin confirment le ressaisissement de l'établissement, dû notamment à une rigueur en termes de gestion des risques. Le coût de ces derniers a en effet affiché une nette baisse de 67,7% pour s'établir à 14,5 MDH. Au niveau des indicateurs de rentabilité, les charges générales d‘exploitation sont restées au même niveau que celles de l'année précédente, améliorant le coefficient d'exploitation de 3 points à 55% à fin juin. Au niveau des comptes sociaux de la banque, le PNB ressort en progression de 5,4% à 706 MDH pour un résultat net de 198,5 MDH, en hausse de 9% d'une année à l'autre. Au niveau commercial, CIH a vu ses dépôts à vue s'apprécier de 10,3% et ses ressources à terme de 6,5%. À fin juin, l'encours a atteint 13,4 MMDH. Le management de la société explique cette progression par la bonne tenue des comptes d'épargne (+13,3%), des comptes courants (+15,7%) et des comptes chèques (+9,7%). Parallèlement, en matière d'emploi, l'établissement bancaire consolide son activité des crédits immobiliers. En effet, le volume des encours crédits a progressé de 8,7% à 25,3 MMDH, tiré essentiellement par les crédits immobiliers aux particuliers (+6,1%) et ceux dédiés à la promotion immobilière (6,6%). Cependant, CIH tente de se ressaisir en matière de prêts non immobiliers, notamment avec la montée de l'activité dédiée aux entreprises. À fin juin, la hausse sur ce segment s'élève à 32,5%. En consolidé, et avec une intégration globale des performances de Sofac, la marge nette d'intérêts croît de 15% passant de 579,6 MDH à 664,7 MDH. Le PNB consolidé enregistre pour sa part, une croissance de 11% à 760,2 MDH. Dans ces conditions, le RNPG de la banque ressort à 183,6 MDH en appréciation de 10%. Il est à noter que la contribution des filiales à fin juin s'établit à environ 30 MDH. Pour financer ses ambitions et dans un contexte de marché où les liquidités se font rares, la banque ne se prive pas de diversifier ses sources de financement. En effet, au cours du premier semestre de cette année, CIH a procédé à une émission d'un emprunt obligataire d' 1 MMDH sur une maturité de 5 ans à 10 ans. Celle-ci a par ailleurs rehaussé le plafond de l'émission des certificats de dépôts à 7 MMDH, au lieu de 5 MMDH précédemment. Par ailleurs, après la sortie du groupe BPCE de son tour de table, CIH serait probablement contrainte de surseoir à ses projets de conquête de la clientèle MRE, en attendant de trouver un nouveau partenaire.